CPM Équipement 4 décembre 2022

Ce dimanche 4 décembre fut une longue et enrichissante journée pour les casimirs : en effet, suite au déplacement du CPM tout terrain (sur justement un beau terrain, mais peu propice au cours théorique), le CPM équipement a été ajouté aux CPM code et équilibre effectué ce jour à Bouguenais. 

L’accueil est donné à 10h et le cours proprement dit commence peu après, les stagiaires étant accueillis par Annabelle et Florence devant une belle collection d’équipements motards. L’objectif est de présenter un panorama complet des différentes protections possibles pour réduire au maximum les risques en cas d’accident, ainsi que les normes de ces différents équipements et leurs évolutions. 

Le CPM équipement

Les Normes 

Une norme est un ensemble de règles techniques (sur les performances, les dimensions, les méthodes de test…) permettant de s’assurer qu’un produit répond à un besoin (sécurité et confort) de façon harmonisée. 

Elles sont européennes, obligeant les fabricants à proposer des produits assurant une qualité pour tous. 

Pour les équipements de protection individuelle (EPI), elles incluent des tests de résistance aux différents risques encourus par les motards : résistance à l’abrasion, aux coupures et aux chocs. Chaque type d’équipement possède donc “sa” norme. 

Quelques évolutions ont été présentées au cours de ce CPM :  

  • La nouvelle norme ECE22-06 concernant les casques avec un renforcement des tests : augmentation du nombre de points soumis aux tests d’impact et diversification des vitesses auxquelles ceux-ci sont effectués ; test de résistance à la pénétration sur l’écran. 
  • La norme EN17092 concernant les blousons et pantalons avec pour principal objet la cohérence des protections selon les zones concernées et un nouveau marquage comportant des lettres => 5 niveaux C, B, A, AA et AAA. 
Des étiquettes de vêtement motards avec le niveau de protection

Ce marquage permet de s’assurer rapidement de la résistance à l’abrasion et au choc assurés par l’équipement : ce qu’il faut retenir surtout, c’est plus il y a de A, mieux c’est ! 

Les différents EPI 

Les animatrices parleront des différents équipements possibles 

Le Casque 

Le principal équipement, symbole du motard et bien mis avant sur le beau logo de notre association (Casky de son petit nom). Il est disponible et homologable en différentes versions : Intégral, Jet et modulable. La CASIM déconseille le jet. 

Si tous les casques moto vendus sur le marché sont certifiés par les fabricants comme respectant la norme ECE22-06 (ou ECE22-05 jusqu’en 2023), certains peuvent néanmoins offrir plus de protection que d’autres. Sur ce point, 2 programmes sont mis en avant par Annabelle afin de vérifier son prochain achat, les programmes de “crash test” Certimoov (www.certimoov.com) de l’université de Strasbourg en partenariat avec des assureurs, et le très complet (mais évidemment en anglais) programme Sharp (sharp.dft.gov.uk) du gouvernement britannique. 

D’autre critères importants sont néanmoins à prendre en compte :  

  • Le confort de manière générale, notamment son poids, qui dépendra des matériaux utilisés, 
  • La protection contre le bruit en particulier, 
  • La visibilité, en particulier pour le contrôle des angles mort : c’est pourquoi il est important de l’essayer avec son blouson habituel, 
  • L’écran et accessoire (écran pinlock antibuée, écran solaire…).  

On notera de façon anecdotique l’existence et peut être de l’arrivée prochaine de casque avec d’airbag incorporés, afin de mieux protéger le cou en cas de choc.  

Le Blouson et ses protections 

L’autre symbole du motard, il doit vous protéger en cas de chocs mais aussi des intempéries et du froid.  

En plus de leur protection, dont le niveau sera indiqué par l’étiquette, le choix se portera sur le confort et son style, en sachant que même avec une doublure amovible, il sera difficile de porter le même en toute saison. 

Il faut l’accompagner d’une protection dorsale : celles s’insérant dans le blouson sont plus pratique, mais protégeront moins la colonne vertébrale qu’une dorsale séparée. 

En dessous 

Les pantalons ne doivent pas être négligés. Eux aussi disponibles en de nombreuse matières et styles (Cuir, textiles techniques ou encore jean renforcé avec une doublure anti abrasion), ils doivent également être équipés de protections au niveau des hanches et des genoux. 

Les bottes ou bottines motos doivent protéger les pieds, les chevilles et les mollets, et avoir des semelles anti retournement. Là encore, attention à leur étanchéité, et n’oubliez pas de les fermer correctement, sans laisser de lacets prêts à se coincer dans les commandes de pieds. 

Les gants 

Obligatoire, ils doivent être renforcés au niveau des articulations, les paumes et pourvus d’une attache résistante. 

Et le reste 

Les airbags moto bien sûr, maintenant largement présents, les équipements de protection contre les intempéries, les éléments de visibilité, les équipements spécifiques aux enfants, les protections auditives, les applications mobiles de détection d’accident… 
On l’aura compris : le champ est très vaste et cette matinée en aura donné un bon aperçu. 

CPM Equilibre 4 Décembre 2022

L’un des trois CPM de ce dimanche était le célèbre CPM équilibre. Une succession d’exercices pour mettre à l’épreuve les stagiaires, en leur faisant prendre conscience de la stabilité de leur véhicule. Sous les conseils avisés des moniteurs, les stagiaires ont découvert ce qui leur a été préparé… 

I – La poussette 

Le premier atelier proposé aux stagiaires fut constitué de plusieurs petites épreuves de manipulation de la moto à l’arrêt et en déplacement sans l’aide du moteur. 

En premier lieu, un exercice qui, banal pour certains, a été une première pour d’autres, grâce à l’aide du fidèle Suzuki GSE500 de la casim44: le béquillage et dé-béquillage sur la centrale. Certains pouvaient effectuer la manœuvre sur leur propre destrier s’il en était équipé.

La petite GSE ne se laisse pas faire si facilement, un engagement physique de la part du pilote est nécessaire, ce qui avantage les plus costauds, mais ne rend pas la tâche impossible aux plus légers pour autant. 

Une fois l’échauffement terminé, le second exercice proposé consistait à pousser sa moto dans un couloir avec un virage en angle droit, puis de revenir à son point de départ en marche arrière. L’équilibre de la moto est nécessaire pour permettre de réduire les efforts et de garder une bonne trajectoire entre les cônes. C’est d’autant plus vrai lorsque les moniteurs proposent au stagiaire de réaliser ce parcours en se positionnant du côté droit de leur moto, position inhabituelle pour la plupart. 

Dans la même idée mais sans déplacement cette fois, le troisième exercice demandé aux stagiaires était d’être capable d’enfourcher sa moto par un coté ou l’autre, sans l’aide de la béquille. Garder la moto droite permet de ne pas forcer lors du passage de la jambe au-dessus de la selle, pour ne pas se laisser emporter. 

Les deux derniers exercices mettent à l’épreuve la capacité du motard à garder sa moto droite grâce à l’équilibre sans effort. 

Tout d’abord en statique, en ne maintenant la moto à la verticale qu’avec un seul point de contact. Une main posée sur le haut du réservoir, puis pour les plus valeureux, avec un seul doigt posé à plat sur la moto. 

Pour finir, l’exercice final, qui a sûrement donné quelques frissons mais s’est bien passé grâce à la présence des encadrants en sécurité, réaliser un tour complet de sa moto, en équilibre sur ses roues sans béquille. L’exercice a permis de montrer qu’avec une bonne gestion de l’équilibre, le poids du véhicule peut se faire oublier. 

En parallèle, le second groupe prenait connaissance du petit parcours concocté par les encadrants CASIM. 

II – Parcours de lenteur 

Pour circuler en sécurité à vitesse réduite, comme c’est régulièrement le cas en agglomération, il est important de savoir maitriser l’équilibre de sa moto afin de rester dans sa trajectoire et se faufiler dans d’étroits trous de souris. 

Le parcours débute par un départ aux pieds levés. Assis sur sa selle, béquille repliée, moteur au point mort, le stagiaire devant tenter un démarrage en douceur en positionnant les deux pieds sur les reposes pieds simultanément, engager le premier rapport et gérer le point de patinage pour lancer la moto sans qu’elle ne balance d’un côté ou de l’autre. 

Une fois élancé, le stagiaire devait travailler son regard pour franchir l’étroit couloir de cônes symbolisant une planche, avant de s’arrêter en toute sécurité. Après avoir remis la moto sur sa béquille et quitté la selle, le motard devait se positionner à coté de sa moto, replier la béquille et enclencher le premier rapport pour faire avancer son véhicule tout en marchant. 

Après quelques mètres sans efforts, retour sur la monture. Démarrage en première vitesse pour une épreuve de conduire à une main, avec gestion du point de patinage. L’objectif est simple, attraper un objet tout en roulant et le reposer plus loin. Un plot pour débuter, une balle de tennis pour les plus aguerris. 

Enfin, le bout du parcours, une session de ralentissement, jusqu’à l’arrêt de la moto, sans poser le pied au sol, et repartir. Quatre plots symbolisant les points d’arrêt, le régime moteur, point de patinage et frein arrière sont la clé pour réussir l’exercice. 

III – Acrobaties avec élan 

Pendant ce temps, le dernier groupe s’adonnait à une petite danse, impressionnante vu de loin, mais finalement accessible. Après un petit briefing, notre moniteur ouvrait le bal et enchainait les figures, que les stagiaires devaient reproduire, à allure moyenne, sur une longue boucle dégagée. 

L’objectif ici était de montrer aux motards que leur véhicule, lorsqu’il est soumis à suffisamment de vitesse, reste stable malgré les mouvements et positions du pilote.  

La journée s’est terminée à la tombée de la nuit, avec le sourire sur tous les visages, et le plaisir de voir les progrès accomplis.

CPM Tout Terrain 6 novembre 2022

La Casim 44 pour le CPM Tout Terrain (TT) nous a mis à disposition ses motos tout terrain, ce dimanche 6 novembre en demi-journée. Avec une nouveauté cette année : une véritable piste TT. 

Ce nouveau terrain est au sud de Nantes et ne dispose pas d’une salle de cours, cette journée a donc été entièrement dédiée au TT. Deux groupes d’une vingtaine de stagiaires ont été invités, un le matin, qui a pu “profiter” de la pluie, et celui de l’après-midi qui a pu “profiter” d’un terrain bien labouré par le premier groupe. 

Sur les cinq 125 trail de la CASIM, ce CPM a permis en sécurité d’apprendre à maitriser tranquillement la glisse, mesurer l’effet de la position (debout, en arrière, en avant) et apprécier l’importance du regard qui guide votre trajectoire. On pouvait également tester notre trail si on le souhaitait. 

Les Motos   

Nous disposions de 5 motos tout terrains dédiées à cette journée. 

Elles sont relativement peu puissantes et équipées pour le tout terrain, donc généralement sans lumière ni rétroviseurs, avec un gros garde boue, des pneus dédiés à la pratique, une selle, disons prévue pour ne pas rester très longtemps dessus, et un petit moteur 125c3, 2 temps ou 4 temps. 

La commission maintenance a encore une fois bien travaillé et les motos étaient toutes roulantes le matin, et presque toutes l’après-midi. 

La découverte  

Après une petite prise en main (démarrage, position de conduite (debout en ligne droite, assis en sortant le pied dans les virages) et un rappel sur l’importance du regard), les stagiaires peuvent pratiquer. 

Freinage  sur terrain glissant et prise d informations 

Mais les stagiaires s’aperçoivent bien vite que les sensations sont assez différentes d’une moto routière sur un parking ou sur route ouverte : la piste est glissante voir marécageuse. Il faut donc, même à vitesse réduite, bien gérer les deux freins en les relâchant progressivement tout en faisant bien attention à garder l’équilibre. Comme toujours, bien porter le regard là où on veut aller est essentiel. 

De fait, cette journée découverte sera pour beaucoup une première sur le tout terrain, les moniteurs et monitrices postés dans les ”cages” se tiennent prêts à aider si nécessaire afin de garantir une sécurité tout le long de la piste. 

Forme

C’est assez difficile en raison des virages serrés et du terrain bossus, mais très enrichissant.  

Dans l’ensemble, cet exercice sera plus facile que les autres et permet de s’amuser en accélérant peu.  

Bilan 

Si le tout terrain est très ludique, l’idée de ce CPM est d’abord de pratiquer la moto “autrement” pour s’entraîner à réagir face à des situations inhabituelles (en particulier en termes de glissade et de risque de chute), de façon plus sécurisée que sur un terrain en asphalte et une grosse moto routière. 

Le grand nettoyage

On remercie la commission maintenance qui prend plaisir (et du temps) à bricoler les motos pour que les stagiaires puissent continuer de profiter de ces journées et nos moniteurs expérimentés “Tout Terrain”, Yann et Jean-Marc. Une fois la journée terminée, on peut remettre les motos dans le camion. Et terminer par une séance de nettoyage. 

Les photos sont disponibles ici