L’un des trois CPM de ce dimanche était le célèbre CPM équilibre. Une succession d’exercices pour mettre à l’épreuve les stagiaires, en leur faisant prendre conscience de la stabilité de leur véhicule. Sous les conseils avisés des moniteurs, les stagiaires ont découvert ce qui leur a été préparé…
I – La poussette
Le premier atelier proposé aux stagiaires fut constitué de plusieurs petites épreuves de manipulation de la moto à l’arrêt et en déplacement sans l’aide du moteur.
En premier lieu, un exercice qui, banal pour certains, a été une première pour d’autres, grâce à l’aide du fidèle Suzuki GSE500 de la casim44: le béquillage et dé-béquillage sur la centrale. Certains pouvaient effectuer la manœuvre sur leur propre destrier s’il en était équipé.
La petite GSE ne se laisse pas faire si facilement, un engagement physique de la part du pilote est nécessaire, ce qui avantage les plus costauds, mais ne rend pas la tâche impossible aux plus légers pour autant.
Une fois l’échauffement terminé, le second exercice proposé consistait à pousser sa moto dans un couloir avec un virage en angle droit, puis de revenir à son point de départ en marche arrière. L’équilibre de la moto est nécessaire pour permettre de réduire les efforts et de garder une bonne trajectoire entre les cônes. C’est d’autant plus vrai lorsque les moniteurs proposent au stagiaire de réaliser ce parcours en se positionnant du côté droit de leur moto, position inhabituelle pour la plupart.
Dans la même idée mais sans déplacement cette fois, le troisième exercice demandé aux stagiaires était d’être capable d’enfourcher sa moto par un coté ou l’autre, sans l’aide de la béquille. Garder la moto droite permet de ne pas forcer lors du passage de la jambe au-dessus de la selle, pour ne pas se laisser emporter.
Les deux derniers exercices mettent à l’épreuve la capacité du motard à garder sa moto droite grâce à l’équilibre sans effort.
Tout d’abord en statique, en ne maintenant la moto à la verticale qu’avec un seul point de contact. Une main posée sur le haut du réservoir, puis pour les plus valeureux, avec un seul doigt posé à plat sur la moto.
Pour finir, l’exercice final, qui a sûrement donné quelques frissons mais s’est bien passé grâce à la présence des encadrants en sécurité, réaliser un tour complet de sa moto, en équilibre sur ses roues sans béquille. L’exercice a permis de montrer qu’avec une bonne gestion de l’équilibre, le poids du véhicule peut se faire oublier.
En parallèle, le second groupe prenait connaissance du petit parcours concocté par les encadrants CASIM.
II – Parcours de lenteur
Pour circuler en sécurité à vitesse réduite, comme c’est régulièrement le cas en agglomération, il est important de savoir maitriser l’équilibre de sa moto afin de rester dans sa trajectoire et se faufiler dans d’étroits trous de souris.
Le parcours débute par un départ aux pieds levés. Assis sur sa selle, béquille repliée, moteur au point mort, le stagiaire devant tenter un démarrage en douceur en positionnant les deux pieds sur les reposes pieds simultanément, engager le premier rapport et gérer le point de patinage pour lancer la moto sans qu’elle ne balance d’un côté ou de l’autre.
Une fois élancé, le stagiaire devait travailler son regard pour franchir l’étroit couloir de cônes symbolisant une planche, avant de s’arrêter en toute sécurité. Après avoir remis la moto sur sa béquille et quitté la selle, le motard devait se positionner à coté de sa moto, replier la béquille et enclencher le premier rapport pour faire avancer son véhicule tout en marchant.
Après quelques mètres sans efforts, retour sur la monture. Démarrage en première vitesse pour une épreuve de conduire à une main, avec gestion du point de patinage. L’objectif est simple, attraper un objet tout en roulant et le reposer plus loin. Un plot pour débuter, une balle de tennis pour les plus aguerris.
Enfin, le bout du parcours, une session de ralentissement, jusqu’à l’arrêt de la moto, sans poser le pied au sol, et repartir. Quatre plots symbolisant les points d’arrêt, le régime moteur, point de patinage et frein arrière sont la clé pour réussir l’exercice.
III – Acrobaties avec élan
Pendant ce temps, le dernier groupe s’adonnait à une petite danse, impressionnante vu de loin, mais finalement accessible. Après un petit briefing, notre moniteur ouvrait le bal et enchainait les figures, que les stagiaires devaient reproduire, à allure moyenne, sur une longue boucle dégagée.
L’objectif ici était de montrer aux motards que leur véhicule, lorsqu’il est soumis à suffisamment de vitesse, reste stable malgré les mouvements et positions du pilote.
La journée s’est terminée à la tombée de la nuit, avec le sourire sur tous les visages, et le plaisir de voir les progrès accomplis.