Une soixantaine de stagiaires, dont beaucoup de nouveaux, sont venus rejoindre les encadrants (moniteurs et aide-moniteurs) de la CASIM pour ce deuxième CPM de la saison, consacré à la maniabilité et au freinage.
Le beau temps et la chaleur (un temps d’été) étaient au rendez-vous.
La séance a commencé au Foyer de l’Aubinière pour un rappel théorique sur ces éléments très importants que sont la maniabilité et le freinage.
Suite à la présentation, les stagiaires ont été invités à se rendre sur le site de l’AFTRAL (Sainte-Luce-sur-Loire) pour une mise en pratique. Les rotations de 20 minutes sur les 5 ateliers, doublés pour favoriser le rythme de passage (3 pour la maniabilité et 2 pour le freinage) ont permis à tous les motards de bien profiter des exercices et des conseils.
Le Briefing
Maniabilité à basse vitesse :
Les points importants sont : La Position, la gestion de l’allure, la trajectoire et le travail du regard.
- La bonne position sur une moto est un élément fondamental de la maîtrise de la moto à basse vitesse pour assurer à la fois sensation retour d’information et contrôle de la moto.
La position du motard sur une sa moto varie en fonction de la morphologie de chacun, du modèle de moto, du type de selle et de guidon.
Le haut du corps doit toujours rester détendu, relâché, et permettre une bonne rotation de la tête.
Les épaules détendues, les coudes souples, les poignets droits (pas cassés) assurent le contrôle de la direction et des gaz, sans brusquerie.
Le bas du corps, serrégainé, en contact avec la moto, permet de ressentir l’équilibre de la moto par la fasse interne des cuisses.
L’objectif premier est de pouvoir placer le regard là où on veut aller et de gérer les commandes en souplesse afin d’assurer en permanence l’équilibre de la machine sans avoir besoin de la regarder, ni même de la voir.
La moto doit devenir une extension de notre corps !
- En ce qui concerne la gestion de l’allure, il s’agit d’assurer en permanence une allure adaptée pour conserver l’équilibre de la moto. La vitesse étant faible, voire insuffisante, pour que l’effet gyroscopique des roues assure à lui seul l’équilibre, on devra générer de l’effet gyroscopique par l’accélérationle régime moteur, sans pour autant prendre de vitesse.
Les trois principales commandes : l’accélérateur, sur lequel il faut toujours garder un filet dedu gaz pour maintenir la moto en équilibre. Surtout, ne jamais couper les gaz ! ; l’embrayage qui permet de réguler l’alluree la motricité en gardant une accélération constante (apprendre à gérer l’allure en débrayant légèrement sans jamais se mettre ne roue libre), et le frein arrière, qui est à manœuvrer de la pointe du pied, sans chercher à l’écraser, à le bloquer, permet de réguler l’allure. A basse vitesse, le frein arrière suffit à ralentir, voir à arrêter la moto. Il doit devenir un réflexe alors que le frein avant est, quant à lui, banni lors des exercices de maniabilité.
- Pour la trajectoire, un seul principe, toujours le même, y compris à faible vitesse : entrer large en virage. Tout virage ou demi-tour doit être abordé avec une trajectoire “la plus large possible” sur l’extérieur, afin de resserrer en sortie.
- Le regard doit porter là où l’on veut emmener la moto, et plus précisément là où on veut faire passer la roue avant, avec une avance d’environ 2 secondes. Le regard doit se porter loin, au plus loin de notre visibilité, pour favoriser l’anticipation.
Le Freinage
Tout le monde sait bien sur freineractionner ses freins, mais on peut aller un peu plus loin.
Les moniteurs présenteront les classiques :
Principe théorique physique : L’énergie cinétique emmagasinée lors de l’accélération est dispersée lorsque l’on actionne les freins, sous forme de chaleur.
Le calcul de la distance de réaction est la distance parcourue sans freiner durant le temps de réaction, soit 1 seconde en pleine forme (attentif, 0 alcool) qui correspond au chiffre des dizaines de la vitesses multiplié par 3.
Le calcul de la distance d’arrêt sur route sèche est le carré du chiffre des dizaine de la vitesse (conditions optimales).
Il faut éviter le blocage des roues, surtout si on ne dispose pas de l’ABS. Pas de questions à se poser s’il est présent sur la moto.
Le principe du freinage “d’urgence” est d’actionner les deux freins en même temps : le freinage commencera en principe par le frein arrière pour assoir la moto, puis ajouter le frein avant, bien plus efficace, qui arretera la moto. On essaie d’obtenir un freinage dégressif : freiner d’abord un bon coupavec poigne, puis on relâche progressivement sur les derniers centimètres. Et bien sûr, on n’oublie pas de débrayer avant l’arrêt.
La mise en pratique s’est effectuée sur 2 ateliers : un freinage appuyé (dit “d’urgence”), et un freinage de précision (arrêt dans une petite “boîte” entre 4 cônes) après un slalom.
La journée s’est terminée vers 17h00 et c’est dans la joie et la bonne humeur que nos adhérents se sont rendus à l’assemblée générale de l’Association.