Le rendez-vous était donné à Bouguenais, ce dimanche 5 décembre, pour le dernier CPM de l’année 2021, avec un temps qui semblait au rendez-vous, et presque 40 stagiaires présents.
L’activité a débuté sous un beau ciel bleu, par l’accueil des motards, et même une adhésion de dernière minute.
L’après-midi fut divisée en deux groupes pour chaque CPM :
- un groupe studieux révisera le code, ses nouveautés et les particularités liées aux motocyclistes
- un groupe d’acrobates s’exercera à la maniabilité dans des positions inattendues
I – L’équilibre
A la suite d’un briefing général et de la répartition des stagiaires en deux groupes, les moniteurs encadrant l’épreuve d’équilibre ont pu présenter leurs ateliers respectifs. Au programme, de l’équilibre statique sans l’aide du moteur, dynamique à vitesse réduite, et dynamique à allure modérée.
L’objectif du jour est énoncé, apprendre ou réapprendre à faire confiance à sa machine.
1. Manier sa moto sans moteur
Plus la moto se déplace lentement, plus son poids se fait sentir. C’est encore plus le cas lorsque celle-ci est arrêtée ou déplacée à la force des bras. Il est donc important de profiter de son équilibre pour la manipuler facilement et en sécurité. Quelques exercices de mise en scène ont été imaginé pour nos stagiaires :
Béquillage et dé-béquillage central de la moto, qui pourrait mal se terminer si l’on se laisse surprendre.
Position des mains, regard, utilisation du poids du corps et recherche du point d’équilibre, c’est tout une technique. Le CB500 de la CASIM44, équipé d’une béquille centrale pour l’occasion, ne se laisse pas manipuler si facilement.
Autre exercice, garer sa moto, dans toutes les situations. Béquille relevée, maintenir sa moto droite quelle que soit sa position, nécessite de trouver et maintenir celle-ci au plus près de sa position d’équilibre. Descendre à droite ou à gauche, poussette en arrière ou en avant entre des plots, contournement par l’arrière ou par l’avant tout en gardant la moto droite. Pour finir un exercice de musculation en essayant de garder sa moto droite à l’aide d’un seul doigt (deux sous la pluie) au sommet du réservoir.
Après quelques rappels utiles, tels que la position des mains pour manier la moto en marche arrière, toujours se garer parallèle et pas perpendiculairement à une pente, et dos à la pente, en n’oubliant pas d’enclencher une vitesse en guise de frein à main, il était temps de passer la première…
2. La première, pas trop vite
Nos moniteurs avaient tout organisé pour tester les compétences cachées de nos stagiaires. En ligne de mire : des planches d’équilibristes à droite, à gauche, et un petit cône à attraper et à remettre en bout de piste.
Les consignes : rouler sur les deux planches, en plaçant le regard au loin pour garder une trajectoire rectiligne, s’approcher du premier piquet pour y récupérer le cône, qu’on gardera soigneusement posé sur le réservoir. Puis : demi-tour derrière le piquet suivant pour revenir positionner le cône à sa place. L’exercice permet de réviser le CPM maniabilité de début d’année, en utilisant notamment la technique du “point de patinage”.
3. La seconde, profiter de l’inertie
Pour conclure cette série d’exercices, nos moniteurs avaient concocté un atelier ludique et dynamique ! Une démonstration et des consignes aux stagiaires à l’arrêt, avant de démarrer les machines…
Puis ce fut le moment de profiter de l’inertie de la moto pour constater qu’elle permet de garder l’équilibre, tant qu’elle est suffisamment en mouvement. En file indienne, encadrés par des moniteurs, les stagiaires enchainent les figures.
Après quelques tours de piste, nos stagiaires ont apprécié les exercices, eux même surpris de les avoir réussis.
II – Le code
Pendant que la pluie commence à tomber, les révisions s’enchainent dans la salle de projection. Les rappels, concernant les motocyclistes ou automobilistes, ont permis d’éclaircir ou de faire découvrir de nouvelles règles ou situations.
1. Des chiffres
N’en déplaise à certains, la succession de contraintes imposées au fil des années a quand même porté ses fruits, ponctué par quelques remontées en période estivale, le nombre de mort sur la route baisse progressivement avec l’évolution du code de la route, mais aussi la sécurisation des véhicules.
Il est rappelé que la majeure partie des accidents mortels de deux roues motorisées ont lieu par beau temps, sur route sinueuse hors agglomération, et seul.
Focus sur les catégories 2-3 roues motorisés, un site intéressant pour obtenir davantage de chiffres :
https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/
Une présentation de l’évolution en fonction des années et des catégories de véhicules, on constate que la catégorie des motos reste toujours proche de la moyenne tous véhicules confondus.
Nous découvrons alors la toute nouvelle catégorie de véhicules : les EDP (équipements de déplacement personnel) motorisés (2019-2020), trottinettes électriques, solo Wheel ou autre moyen de déplacement personnel apparus ces dernières années.
Cela nous a permis de faire un point sur les règles concernant ces EDP motorisés.
2. Les nouveaux moyens de transport
Un bref mais complet aperçu de la règlementation concernant ces véhicules.
3. Les nouvelles règles
Limitation à 30km/h dans certaines agglomérations
Certaines agglomérations, dont Nantes, ont choisi d’abaisser leur limitation à 30km/h, sauf exception accompagné de son panneau d’information pour élever la limitation dans une zone ou une rue. Ces indications sont le plus souvent directement présentes sur la chaussée.
La circulation en inter file des deux-roues motorisés
La pratique est toujours officiellement interdite, sauf pour les départements qui participent à l’expérimentation : les 8 départements de l’Ile de France, dans la métropole de Lyon, dans les Alpes Maritimes, les Bouches du Rhône, la Drome, en Haute Garonne, en Gironde, dans l’Hérault, en Isère, en Loire-Atlantique, dans le Nord, les Pyrénées Orientales, le Rhône, le Var et le Vaucluse.
Il faut ajouter à cela des conditions supplémentaires :
- Uniquement sur route d’au moins deux voies à même sens de circulation séparées par un terre-plein central, ayant pour vitesse autorisée au moins 70km/h.
- La vitesse du deux roues ne peut pas dépasser 50 km/h, si la circulation d’une des voies dépasse cette vitesse, le deux-roues devra donc se réinsérer comme un véhicule normal et circuler dans la voie
- La différence de vitesse entre le véhicule inter file et la vitesse de circulation des deux voies ne doit pas dépasser 30km/h
- Uniquement entre les deux voies les plus à gauche de la chaussée, si l’espace entre ces voies le permet (les deux-roues ne sont pas prioritaires sur les véhicules des deux voies qui l’entourent)
- Deux véhicules en inter file ne peuvent pas se dépasser mutuellement
- Aucune des voies deux voies remontées ne doit être en travaux ou enneigée/verglacée
Le chaucidou/chaussidou : chaussée à voie centrale banalisée
Il se répand progressivement pour permettre la mise en place de voies cyclables sur les routes étroites. Les voies latérales sont privilégiées pour les cyclistes ne doivent être empruntées qu’en cas de croisement d’un véhicule arrivant à contre-sens, si la voie n’est pas déjà utilisée par un cycliste. Risque à moto de ne pas être considéré et de voir le véhicule d’en face ne pas se rabattre sur sa droite. A ne pas confondre avec la bande cyclable en bord de route avec une signalisation différent, dans laquelle il est interdit de circuler autrement qu’en vélo.
Le dépassement de cycliste
Respecter la distance minimum de 1 mètre en agglomération et 1,5 mètre hors agglomération. Le chevauchement d’une ligne blanche est autorisé pour un véhicule de plus de deux roues, mais impossible pour un deux-roues.
Attention aux voies à sens unique qui intègrent une voie cycliste à contresens. Le sens de circulation doit être respecté par le cycliste.
Nouveaux à Nantes, les Vélo-rues: où il est interdit de doubler un cycliste quelle que soit la situation.
4. Le Quizz
Le CPM s’est terminé par un petit test, lequel a permis de rappeler quelques bons réflexes à avoir, quel que soit le moyen de locomotion.
La distance minimale de sécurité dans le cas d’un tunnel, est représenter par des lumières bleues. Même à l’arrêt, il faut garder une distance, suite aux événement survenus dans le tunnel du mont blanc, pour éviter la propagation d’un incendie et améliorer le passage de véhicules de secours.
Le seul panneau de danger qui prend effet immédiatement à sa hauteur (et pas 50m plus loin en ville ou 150m plus loin hors agglomération, sauf précision sous celui-ci).
III – La fin
Pas mal de questions, d’expériences partagées entre nos stagiaires et moniteurs, mais une seule règle à garder en tête, la priorité absolue n’existe pas, alors gardons toujours une marge de manœuvre et éviter le choc. Une journée bien remplie qui semble avoir été pleine de découverte dans chacun des ateliers.