CPM Maniabilité et freinage du 11 novembre 2023. 

Ce samedi matin, c’était réveil au son du clairon, mais pas pour défiler en uniforme.  En tout cas pour les encadrants de la CASIM44, puisque le rendez-vous des stagiaires n’était donné qu’à 13h30. Pour nous autres, encadrants, c’était 10h tout pile. Autrement dit aux aurores, pour le chargement du matériel, afin d’être sur les lieux à 10h30. Ou plutôt 10h29, sous peine de recevoir un appel accusateur de retard ! Moins de 10 degrés au thermomètre en partant, le réveil est dur, mais le temps est sec, et c’est le principal. 

Une rapide présentation théorique des ateliers plus tard, les cônes et mètres-rubans sont distribués comme des friandises de Pâques, afin que tout se mette en place. Pendant ce temps, le désigné Picasso de la journée s’affaire à tenter de retranscrire la scène sur le tableau blanc, avec une seule couleur, il ne finira pas au Louvre celui-là… 

Quelques dizaines de minutes plus tard, le plateau commence à se dessiner, il est temps de vérifier si nous avons le compas dans l’œil : en selle pour le test. La toute jeune 125 Suzuki permet à son cavalier de passer tous les exercices sans aucun effort, par contre il n’en est pas de même pour les autres montures… Après l’échec de nombreux candidats, le verdict est sans appel, il faut agrandir. On agrandit une fois, mais les trottoirs (qui les a mis là ???) commencent à nous gêner. Pas de problème, l’idée de génie : “si l’atelier pivote en diagonale il y aura plus de place !” ainsi soit-il, pivotons.  

Ah oui c’est mieux”, nous nargue Perceval sur son destrier de 14 canassons, pour les autres avec leurs paquebots, on frôle toujours les trottoirs… Et on n’a pas envie que nos chers stagiaires ne posent le regard dessus…Car on sait que là où va le regard… L’histoire se termine dans le trottoir ! 

La décision est difficile à prendre, on se concerte, on réfléchit 7 secondes, et on décide de déplacer l’exercice dans un lieu plus sûr. Heureusement les idées de génies ne manquent pas ce weekend ! Et puis tant qu’à faire, puisqu’il y a de la place là-bas, on n’a qu’à y mettre le deuxième atelier aussi. 

La cueillette des plots étant faite, la mule blanche transporte son chargement dans une zone bien plus sèche et dégagée. En trois coups de cuillère à pot, les plots sont à nouveau semés, le plateau est donc fin prêt. 

D’un côté, certains s’improvisent cascadeurs en tentant quelques figures acrobatiques , ou prennent de l’avance sur l’atelier équilibre, c’est bien de prendre de l’avance. Finalement c’est atelier “relevé d’Hornet”, toujours la même moto qui s’y colle, faut croire qu’on lui en veut…  

De l’autre côté, pendant ce temps-là, le voleur de montures avait déjà piqué la moto de la moitié de l’équipe, le voilà qu’il s’enfuit avec mon fidèle destrier, en dehors des sentiers battus, sur route ouverte ! “Je reviendrai !” qu’il criait dans son casque, mais on n’entendait plus à ce moment-là que le cri strident de la vieille verte : “Je veux rentrer chez mwwwaaaaatatataaa!!!!!”. 

On ne sait ni quand ni comment, mais elle a fini par revenir. Ça tombe bien, c’est l’heure de déjeuner, l’équipe se dirige donc dans un lieu bien connu de la casim44 pour manger au chaud et au sec.  

12h50, oups c’est déjà l’heure d’y aller ! La cafetière est vidée de force pour assurer que tout le monde soit bien en forme pour l’après midi, et c’est à nouveau le départ pour retourner sur le plateau et effectuer le briefing moniteur. 

Nous retrouvons devant le portail de l’Aftral le reste de l’équipe d’encadrants (on les avait perdus mais comme on est trop fort on les a retrouvés), apparemment on n’est pas en avance … Pas de problème tout est déjà prêt, puis ils sont tous venus en voiture ? Certains ont rejeté la faute sur une batterie moto HS, personne n’y a cru. 

13h (et des cacahuètes), début du briefing encadrants, en rang devant l’œuvre d’art, pour présenter les ateliers aux derniers arrivants. Evidemment, un tableau de cette trempe ça doit rester tel que l’auteur l’a imaginé, donc forcément, la position des ateliers initialement prévue ne colle plus du tout au terrain, mais ce n’est pas grave, un petit travail cérébral et chacun sait où il est et où il va !  

13h30 (moins des cacahuètes), les premiers stagiaires arrivent. Quelques encadrants surveillent de loin si la règle de parking “façon Casim” est respectée. Bingo ! Quelques secondes plus tard les foudres des moniteurs s’abattent sur un stagiaire !! “Ce n’est pas bien… mais on ne dira rien aux autres 😉 “. 

Quelques cacahuètes plus tard, une ribambelle de stagiaires se présente, et tous ne font pas l’effort.  

C’est plus sécurisant de descendre pour pousser une marche arrière” qu’on lui dit.  

Je ne l’ai jamais faite tomber encore.” qu’il nous répond à côté de sa belle Triumph. L’histoire ne raconte pas que ça lui aura porté la poisse et qu’il la baptisera d’un baiser du bitume ce jour-là. Ah si elle le raconte, oups. Ça fait penser à l’histoire d’un gars qui voulait se débarrasser de sa Triumph, et qui a réussi, mais c’est une autre histoire. 

Les motos en tout genre défilent, des bleues, des rouges, des rayées ? Tant qu’il y a la passion, on n’est pas regardant. “Mon frein arrière est mal réglé !”. Mince ce n’est pas top mais ça se règle. “J’ai que 58cv c’est trop mou!” y’a mieux mais y’a pire. “Ma moto m’affiche 70km/h en fond de 5 !”, ah là c’est intéressant ! 

Pas le temps de lancer un CPM mécanique, 13h30, c’est l’heure de commencer le CPM du jour. Un coup de sifflet strict de notre gendarmette et tout le monde se rassemble une nouvelle fois devant la toile de maitre (sauf deux/trois réfractaires à l’autorité, ils viendront de leur plein gré). 

Les règles sont simples : tuer ou se faire tuer. Mince mauvais scénario, on recommence.”  

C’est parti pour la répartition des stagiaires en groupes, d’un côté les rookies (à ne pas confondre avec Roucky le chien) qui débutent et vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé au sein de l’atelier “intelligemment” baptisé “Le bac à sable”. Pour les autres, autre ambiance. Il fallait lors de l’inscription, choisir son niveau selon “l’échelle des pilotes”. Le débat est encore ouvert quant au palmares à prendre en compte , l’important était de se rappeler son choix lors de l’inscription : Zarco (intermédiaire) ou Bagnaïa (expert) (tant pis pour nos préférés, on aurait aimé Rossi, ou Coluche). 

Les premiers à s’équiper sont les rookies, qui profitent de l’espace sur le parking pour travailler les bases : position sur la moto, regard, point de patinage. Des classiques, mais qui est toujours bon de revoir et de maitriser.  

Pour les pilotes plus confiants, la répartition se fait sur 4 ateliers. 

Un premier, simple mais toujours aussi important : Le freinage. Sur une piste propre et large de 100m de long (un peu plus pour les Guzzi), les motos vont pouvoir s’élancer une à une pour effectuer leur plus beau freinage. “Freiner c’est pour les lâches” raconte une célèbre BD, oui mais c’est aussi pour ceux qui restent en vie ! L’objectif ici est de s’habituer à la puissance du freinage, et à déclencher l’ABS lorsque la moto en est équipée. Y’en a qui ont essayé de le déclencher sans qu’il soit présent, ils ont eu des problèmes, mais c’est encore une fois une autre histoire. 

Non loin de là, un second atelier de maniabilité cette fois ci, encore un classique du genre, mais pas pour autant facile : l’escargot. L’idée est d’entrer dans la zone par l’étroite porte et de dessiner un beau cercle sans faire tomber les plots, puis ressortir par une seconde porte. La propriétaire des lieux garde un œil sur les stagiaires qui lui rendent visite, on ne dit pas s’il faut la regarder droit dans les yeux ou éviter son regard, il fallait être là pour vivre l’expérience.  

A proximité de cette spirale infernale se trouvait l’atelier suivant, baptisé le trèfle. Cette fois encore, la maniabilité est l’objectif principal, mais on y ajoute cette fois un peu d’orientation, les encadrants organisent donc une reconnaissance du parcours. 

Dans le principe : un plot central et 4 plots à chaque extrémité, le but est d’enchainer des 8 entre le plot central et les plots latéraux. Un bel enchainement de virage de chaque côté à faible allure, pour ceux qui arrivent à boucler les 4 feuilles du trèfle. 

Pour finir, un dernier atelier de maniabilité mais sur la longueur : un doublé de slalom. Pas de neige ni de bosses, il n’empêche que ça a pu donner chaud après une après-midi d’effort. D’une part, un alignement de plots, terminé par un grand cône dont on peut faire le tour afin de revenir sur ses pas, en essayant de rester entre les lignes si possible. De l’autre, dans le sens opposé, un enchainement de plots mais décalés. Il faut lutter contre la gravité pour pouvoir les passer tous sans partir en orbite ! 

Les grand guidons et autre 125cc sont avantagés ici, les rayons de braquage de sportives ne sont pas les bienvenus ! Enfin si mais leurs pilotes vont en baver. Pour finir l’exercice, deux portes pour se remettre dans l’axe et une planche sur laquelle les deux roues (je dis bien les deux roues) doivent passer. On s’imagine bien tentant d’éviter quelques vélos et trottinettes puis se retrouver coincé entre deux files d’automobiles en ville n’est-ce pas ? 

16h30, la journée touche à sa fin. Les stagiaires ont tout donné pour faire plaisir à leurs encadrants, il est donc temps de s’arrêter pour un débrief avant de rompre les rangs. 

Un dernier coup de sifflet autours de la “croute” et tout le monde se dit au revoir, rangement du matériel pour les uns, l’appréhension (ou l’excitation) d’un weekend boueux le samedi suivant en tête pour les autres. 

Cette histoire est tirée de faits réels, certaines scènes ont été romancées. Toute ressemblance avec des personnes connues est assumée. 

Aucun animal à moteur n’a été maltraité pendant le tournage. 

CPM découverte du 24 septembre 2023 

La CASIM44 a fait son Cours de Perfectionnement Moto de la rentrée 2023-2024, sous ce dimanche ensoleillé sur le plateau sécurisé du CDPC de Bouguenais, notre lieu de RDV traditionnel étant occupé par une coupe du monde.

 L’association a proposé une journée complète, où les encadrants ont pu faire découvrir et redécouvrir un large éventail d’ateliers de maniabilité, ainsi qu’une sortie en groupe pour les anciens. Mais avant l’effort, le traditionnel café de bienvenue attendait les motards, pour profiter du ciel bleu et des températures agréables. 

Une arrivée différée entre les anciens stagiaires, qui ont débuté la journée par nos ateliers de maniabilité, et les nouveaux arrivants, avec une présentation de l’association en salle pour la découvrir plus en détail : sa raison d’être, ses bénévoles, ses avantages et son organisation.  

Une fois les stagiaires briefés, et les anciens bien remis en selle, une pause casse-croute dans l’herbe pour faire le plein d’énergie avant de reprendre les hostilités à 14h. 

Durant la pause, un jeu de piste est proposé pour commencer à connaitre les encadrants : des objets sont à disposition dans une boite, c’est aux stagiaires première année de retrouver à qui ils appartiennent. Un gant, un slider de botte, une montre, un briquet, c’était l’occasion pour certains d’arrêter de fumer… 

L’horloge affiche 14h, il est temps de se remettre en action. Pendant que, d’un côté, les anciens sont mis en groupes et prennent la route pour une boucle de 90 km, selon les règles CASIM, en respectant l’ordre des machines, avec un ouvreur et un fermeur encadrants, c’est au tour des nouveaux stagiaires de pratiquer la maniabilité.  

6 groupes sont formés pour être répartis sur 6 ateliers, ils vont ensuite changer toutes les 20 minutes afin de tourner sur l’ensemble des exercices. 

En premier atelier, au fond du site, un exercice à allure normale. Après s’être élancé, le motard doit slalomer autours de plots légèrement décalés jusqu’en bout de piste, effectuer un demi-tour en essayant de ne pas trop déborder, puis s’élancer à nouveau dans le sens inverse en direction d’une zone de freinage. Là, ils doivent tenter de freiner avec précision pour se stopper à l’intérieur de la zone d’arrêt. 

Les atelier 2 et 3 sont dédiés à la maniabilité à faible allure, en première vitesse. 

L’un est formé d‘un huit qu’il faut réaliser en essayant de réduire le plus possible sa trajectoire, et pour les plus à l’aide, un escargot qui force à réaliser un cercle de plus en plus petit. 

L’autre représente un slalom de plots en ligne, avec un retour en passant sur une planche pour travailler l’équilibre et le regard, avec encore une fois un niveau de difficulté supplémentaires pour les plus à l’aide, à savoir un slalom entre piquets, et en décalé. 

L’atelier 4 demande à nouveau des compétences à allure normale. Un second slalom doit être réalisé jusqu’en bout de piste, puis un demi-tour afin de s’élancer à nouveau, en direction d’une zone d’évitement cette fois. Le motard doit choisir un côté, stabiliser sa vitesse, puis passer dans le couloir d’évitement en forme de L sans toucher les plots, puis s’arrêter en sécurité dans la zone prévue. 

Après toutes ces émotions, l’atelier 5, plus calme mais pas moins fatiguant, proposait de travailler sur l’équilibre de la moto à l’arrêt, en la maintenant verticale sans béquille, par différents points de contact. La vaillante Honda Hornet a également donné de sa personne, en offrant la possibilité de travailler le relevé de moto avec le minimum d’effort et de risque après une chute.

Et pour finir en dernier exercice, de la maniabilité sans moteur, tout à la force des bras, pour s’entrainer à garer sa moto ou la déplacer dans un environnement restreint, avec possibilité pour les plus habitués d’essayer en se positionnant côté droit, ce qui semble bien plus difficile pour la plupart des motards ! 

Sur les coups de 17h, nous avons sifflé la fin de cette journée de découverte. Les stagiaires ont pu se remettre de leurs émotions, reprendre la route en ayant, nous l’espérons, progressé sur plusieurs aspects de la maitrise de leur moto, en s’étant amusé et pris du plaisir avec nous, et avec l’envie de revenir. 

Les encadrants quant à eux, ont pu partager leur expérience, tout en prenant des couleurs. 

Le prochain rendez-vous prévu le 30 septembre, afin d’aller plus en détail dans la maniabilité. 

CPM Conduite en Groupe du 3 Juin 2023

Afin de profiter de cette longue période de beau temps, les encadrants de la CASIM 44 ont proposé aux stagiaires de mettre en pratique la conduite en groupe moto, grâce à un parcours varié et ponctué de moments d’échange et de farniente. 

Le rendez-vous était donné pour les lève-tôt à 10h au foyer de l’Aubinière de Sainte-Luce-sur-Loire. Un court briefing, et l’annonce des groupes est faite. Certains sont affectés à des groupes à allure “cool”, les autres, plus à l’aise, dans des groupes à allure “normale/cool” (eh oui c’est journée farniente !). 

Pas moins de 5 groupes sont donc formés, chacun avec son ouvreur et son fermeur, gardant un œil sur l’application des consignes par les stagiaires, et pourquoi pas, parfois, rattraper une brebis égarée… 

Un fois les GPS en place, le tracé chargé, les pilotes équipés, l’ordre des différentes motos dans le groupe établi, les groupes s’élancent un à un, en direction de l’EST nantais. Un peu de circulation urbaine, puis les pelotons ont pu dérouler le parcours dans des successions de virages. Premier arrêt en fin de matinée dans un lieu calme (une fois les motos garées, méthode CASIM of course !), pour prendre le café en convivialité. C’est à la terrasse du Drai’no, au pied de l’église de Drain, dont nous avons pu contempler l’architecture depuis le parking, que nous avons pu profiter du soleil, de boissons chaudes ou rafraichissantes. 

Merci aux généreux qui ont pensé à partager divers biscuits pour calmer ceux qui pensaient déjà à sortir leur casse-croute ! 

Progressivement, les groupes repartent en direction du lieu de pause. De nouveaux virages, quelques graviers à signaler à la moto qui suit, parfois même une petite simulation de panne de la part du fermeur pour vérifier que chacun surveille bien son prochain (et mettre certain en état de stress), et que seul l’ouvreur fait demi-tour pour aller aider le malchanceux. Après s’être faufilé dans les ruelles étroites et pentues de Montrevault-sur-Èvre, c’est finalement au pied du pont de Bohardy que nous avons scrupuleusement aligné nos machines avant d’aller profiter du soleil et recharger nos batteries (avec les casse-croutes). 

Des tables pour certains, une pelouse bien entretenue pour d’autres.  

Les différents jeux emmenés par les bonnes âmes de la CASIM n’ont malheureusement pas pu être utiles par manque de temps (planning serré, même à la cool). 

Troisième départ de la journée, avec un sac à dos plus léger, mais une moto toujours autant chargée. Les aléas de GPS continuent, entre les cartes pas à jour de plus de 10 ans, les ouvreurs étourdis qui mettent leur clignotant au dernier moment et ratent presque leur intersection, et les points de passage demandant d’opérer un demi-tour pour finalement tourner à droite… l’après-midi n’est pas de tout repos. Petite pause pour attendre Philippe à l’air de la Colardiaire, se dégourdir les jambes, mais aussi pratiquer le tout terrain à moto. 

Puis c’est le dernier voyage. Un rapide passage par Clisson pour admirer son célèbre château.  

Pour finir la journée, Lucie nous a proposé un lieu atypique au milieu des vignes pour profiter de la fin d’après-midi à l’ombre avec des rafraichissements. Malgré l’arrivée poussiéreuse par la route en terre qui n’était pas du goût de tous, l’accueil à la Guinguette de la Huchette, perdue au milieu des vignes aux alentours de Pont Caffino, a été très chaleureux. 

Un bien beau décor pour célébrer le dernier CPM de l’année avant l’importante journée des visas, mais aussi les reçus du CAMABC, et toujours la bonne ambiance bienveillante de la CASIM44, avant que chacun reprenne sa route seul ou à plusieurs mais tout en sécurité.