Les stagiaires de la Casim 44 se sont réunis au foyer de l’Aubinière à Sainte-Luce-sur-Loire pour suivre un cours de perfectionnement ayant pour objet la préparation au voyage et une initiation au rallye Casim.  

Cette séance était animée par Lucie et Stéphane qui ont partagé leur expérience et leurs astuces personnelles. Chacun a pu enrichir la discussion en partageant ses propres expériences.  

PRÉPARATION AU VOYAGE 

En fonction du type de voyage et du type de moto, la liste des équipements à emmener devra être adaptée. Une grosse GT équipée de valise rigide a une capacité d’emport importante, mais n’a pas vocation à faire de la piste.  

Un voyage en Europe ou en Afrique n’a absolument pas les mêmes contraintes. En Europe il est envisageable de s’appuyer sur un réseau de concessionnaire et de magasins spécialisés pour parer à quelques problèmes techniques. Il n’en va pas de même en Afrique où il faudra prévoir une plus grande autonomie en pièces de rechange, de consommables, et prendre en compte les risques spécifiques à ces régions du monde. 

La liste ci-dessous devra donc être adaptée à l’environnement dans lequel vous allez évoluer :  

• Trousse à outils et paire de gants nitrile (réparation, graissage de la chaine) 
• Booster (en cas de décharge de la batterie) 
• Kit de réparation de pneus ou bombe anti crevaison, 
• Couvercle de boîte de conserve (pour la béquille latérale sur sol meuble) 
• Consommables utiles : leviers frein/embrayage, sélecteur de vitesse, ampoules, chambres à air, etc. 
• Des sangles (Permet de maintenir fermée une valise cassée suite à une chute, ou de tracter un ami en panne)  
• Du ruban adhésif armé (ex : permet de réparer un carénage abimé)  
• Des colliers de serrage Rilsan ou en inox (ex : tenir des câbles ensemble, maintenir une durite, …)  
• Trousse de secours avec le minimum pour traiter la bobologie (anti-douleurs, désinfectant, pansements, cachets pour le mal de tête, baume du tigre, antimoustiques, etc.).  
• Batterie externe – Lampe torche / lampe frontale – Couteau suisse  
• Antivol « filaire » pour le casque (se libérer les mains pour les balades à pied) 
• Porte carte – Carte IGN / Michelin – Atlas (en cas de panne GPS)

PREPARER SES PAPIERS 

• Papiers administratifs : carte d’identité / passeport, permis de conduire, carte bancaire, carte vitale, assurance, constat (L)…  
• Copie de vos papiers, dans votre smartphone / sur votre drive (éventuellement aussi une copie de tes RoadBook sur le drive) 
• Si badge de télépéage, le prendre avec soi et le mettre dans une poche pour être détecté aux péages   
• Garder avec soi un petit mémo avec les numéros de téléphone les plus importants si vous perdez tout le reste. 

S’ASSURER DE SON CONFORT 

• Toujours emporter ses équipements de pluie : combinaison, ou ensemble veste + pantalon de pluie. Les surbottes et les sur-gants de pluie sont un plus.  
• Prévoir des vêtements chauds, surtout si votre Road Trip passe en montagne : même en été, il peut faire froid au petit matin et le soir.  
• Protections auditives (bouchons d’oreille). Pour plus de confort, il est possible d’en faire fabriquer à la morphologie de ses oreilles.  

LE CHARGEMENT 

Que votre moto soit conçue d’emblée pour le voyage (GT, Maxi Trail etc…) ou non, il existe de nombreuses solutions de sacoches cavalière, sac de selle, sac polochon pour transformer la plupart des motos en voyageuse. 

Quelques que soit la configuration respecter les règles suivantes : 

• Répartir le poids de façon équilibrée entre la droite et la gauche 
• Disposer les éléments lourds les plus bas possible (outillages, booster, tente etc…) 
• Charger le top-case ou le sac polochon le remplaçant avec du matériel léger (Vêtements, combinaison de pluie, gant de rechange etc…) 
• Ne pas dépasser la charge utile de sa moto et de sa bagagerie 
• Les bagages doivent être solidement amarrés à la moto (sangles, fixations, verrouillage des valises) 
• Assurer parfaitement les sacs souples et utiliser des écarteurs pour les sacoches (Attention au pot d’échappement !)
• Régler suspensions, phare en fonction de la charge maximum (solo / duo + bagage) 

ORIENTATION RALLYE 

LES DISPOSITIFS D’ORIENTATION 

Après un bref rappel des différents dispositifs disponibles pour s’orienter lors de nos déplacements, Lucie et Stéphane ont fait un focus sur le RoadBook utilisé par la CASIM. 

Roadbook – Rallye CASIM 

Un rallye CASIM est une balade à moto, seul(e) ou à deux pour les débutant(e)s, sur toutes voies carrossables, guidé par des indications de direction et de distance : le roadbook 

La priorité est la sécurité, le code de la route :  la performance est évaluée via la distance que vous avez parcourue (plus vous êtes près de la distance nominale du parcours, plus vous avez été efficient). Le temps mis pour effectuer le parcours n’est pas pris en compte, inutile de rouler vite ! 

Basé sur l’utilisation du compteur, le sens des symboles, sans changement de direction tant que la distance indiquée n’est pas atteinte. Il peut y avoir des cas particuliers : données littérales (prendre direction Nantes), des unités de mesures, des angles, un cap. 

Exemple : 

Départ du foyer de l’Aubinière 

Tout le monde a accroché le roadbook sur son réservoir, dans un porte carte dédié pour les plus prévoyants, ou à grand renfort de scotch sinon. Le départ est échelonné pour permettre à chacun de jouer le jeu. 

Pause au Panorama du moulin du Pé  

Une pause est aménagée dans un endroit pittoresque au milieu des vignes. Les Casimir(e)s arrivent petit à petit, les moniteurs font le décompte pour vérifier que personne ne manque à l’appel et offrent le goûter. 

Cette journée aura également l’occasion de faire sortir la petite dernière “Casimoto” : une petite GSX-S125 à peine sortie du rodage : 

Les stagiaires et encadrants sont ensuite rentrés au Foyer pour comparer les kilométrages et évaluer le ”jardinage”, à savoir les kilomètres passés en cherchant son chemin, voire ses camarades.   

C’est sous un trop rare, mais beau ciel bleu, que le CPM Orientation a réuni Stagiaires et moniteurs de la Casim 44. 

Après une matinée dédiée au CPM pilote/ Commissaire, les stagiaires ont pu prendre place en salle pour une brève partie théorique avant d’aller se dégourdir les roues. 

I – La théorie 

Il est de nos jours presque enfantin de suivre un parcours, grâce aux technologies modernes (boitier GPS, Smartphones, Eyelights…), mais d’autres moyens demandant un peu plus d’observation restent tout de même à portée de chaque motard.  

Après avoir rappelé les différents systèmes de GNSS (global navigation satellite systems) dont font partie le GPS ou Galileo, quelques moyens naturels de repérage sont évoqués : 

Le soleil, qui permet de connaitre approximativement la position des points cardinaux, se levant à l’Est, se couchant à l’Ouest et orienté au Sud en milieu de journée. La mousse sur le tronc des arbres est aussi un bon indice, permettant de connaitre l’orientation du Nord. 

D’autres moyens moins naturels mais souvent peu utilisés existent encore, tels que les cartes routières et les boussoles, que ce soit celle à l’ancienne pointant vers le Nord magnétique (différent du Nord géographique, attention) ou celle intégrée dans son téléphone. La première nécessite d’être utilisée à une distance suffisante d’un véhicule ou autre objet métallique. L’orientation prise grâce à la boussole par rapport au nord magnétique s’appelle un cap et se mesure en degrés, minutes, secondes. 

Plusieurs points clés sont rappelés concernant la fameuse carte routière: 

• La couleur des axes, qui représente la densité de fréquentation 
• L’orientation du nord vers le haut de la carte lorsque rien ne le précise 
• L’échelle qui permet de convertir la distance de la carte en distance parcourue 
• Le quadrillage des méridiens et parallèles 

Ces dernières permettent de positionner un point sur la carte en coordonnées. 

Latitude : Les lignes horizontales sont les parallèles, et mesurent l’angle entre l’équateur et cette ligne, par rapport au centre de la terre. La mesure va donc de 0° à l’équateur, jusqu’à + ou -90° aux pôles nord et sud. 

Longitude : Les lignes verticales, quant à elles, sont les méridiens. De la même façon, ces lignes mesurent un angle de part et d’autre du méridien de Greenwich, leur référence. N’ayant pas de “pole Est” et “pôle ouest”, la mesure se fait depuis le méridien, jusqu’à lui-même de l’autre côté de la Terre. La mesure de l’ange entre le méridien et sa référence va donc de 0° à + ou -180°. 

II – La pratique

Place maintenant au défi du jour. Nos moniteurs avaient préparé des itinéraires, minutieusement retracées sous forme de road book. Les nouveaux stagiaires feront équipe par deux, pour augmenter leurs chances de trouver leur chemin, ou de se perdre. 

Les titulaires de visa, quant à eux, n’ont pu compter que sur eux-mêmes pour trouver leur chemin. Le Road book se présente sous la forme de cases indiquant, à chaque changement de direction la distance (quelques kilomètres) à parcourir depuis la case précédente, et la direction à prendre. L’idée est d’utiliser son totaliseur partiel, en s’arrêtant bien sûr en toute sécurité pour le réinitialiser. 

Chaque participant a vu son kilométrage noté afin de vérifier les fautes de parcours, et s’assurer que personne ne manque à l’arrivée. 

Le parcours était varié, un peu de ville, de la route de campagne, le bord de Loire, et bien sur un maximum de virage. Le point de rendez-vous, placé au moulin de Pé, a permis de rassembler les participants en offrant un panorama remarquable. 

Un par un, les différents groupes finissent par arriver, certains ont dû sortir leur téléphone pour retrouver le fil rouge, mais aucune perte à déplorer cette année pour ce défi. Après un gouter réconfortant, le retour s’est déroulé selon les mêmes règles pour ceux qui désiraient regagner le point de départ. 

 Un CPM qui fut l’occasion de profiter pleinement du beau temps, de mettre en pratique plusieurs CPMs passés, et naviguer avec davantage d’autonomie tout en partageant entre stagiaires.