Les stagiaires se sont une fois de plus rendu au foyer de l’Aubinière de Sainte Luce ce samedi, pour le CPM d’initiation à la mécanique avec pour objectifs :
Connaitre l’entretien d’une moto pour rouler en sécurité.
Identifier les points importants à contrôler sur votre moto pour le CPM Trajectoire de sécurité sur circuit.
Partie théorique : présentation des principaux éléments
Les moniteurs ont présenté aux stagiaires les principales pièces composant un moteur thermique, sous la forme d’un QCM agrémenté d’explications très claires.
Les différents moteurs
Différents moteurs peuvent équiper nos motos :
Le moteur deux temps, qui a quasiment disparu des concessions, et tend à disparaître des routes en raison des normes anti-pollution. Son ou ses pistons réalisent les phases du moteur à combustion interne en deux étapes avec une montée et une descente.
Le moteur quatre temps, qui fait tourner la quasi-totalité de nos motos, ont un rendement inférieur, ce qui explique leur cylindrée plus importante a besoin de deux mouvements aller-retour du piston, pour réaliser les quatre temps du cycle de combustion (admission, compression, détente et échappement). Les stagiaires ont pu admirer l’intérieur d’un tel moteur ainsi que les différentes pièces :
Un beau moteur 4 temps
Les moteurs électriques, qui permettent une propulsion silencieuse et plus souple (pas besoin de boîte de vitesse, …) au prix d’une autonomie réduite et d’une lourde batterie lente à charger (en plus du prix d’achat conséquent) :
Moto électrique avec son câble
La discussion sur le moteur à combustion interne montrera également le fonctionnement d’un petit carburateur, et la présentation de son successeur l’injecteur.
La transmission
Les moteurs thermiques ayant une plage d’utilisation optimale à un certain régime, il est nécessaire d’utiliser une boite de vitesse afin de rester dans cette plage d’utilisation quelle que soit l’allure à laquelle on se déplace. Ces changements de rapports nécessitent une belle mécanique de précision pour transmettre la rotation du moteur vers la roue.
Là encore, les moniteurs ont présenté les différents éléments constituants la transmission primaire et en particulier l’embrayage et ses disques, ce qui permet de démystifier le fonctionnement de la boîte de vitesse.
Quizz présenté lors de la séance
Il reste encore à voir la transmission secondaire qui va apporter le mouvement vers la roue. Il en existe plusieurs type (courroie, arbre à cardan). La plus utilisée étant cette bonne vieille chaîne, son entretien aura été présenté en détail.
Partie Cycle
La partie cycle a également fait l’objet de questions, en particulier les pneus, le système de freinage (liquide, durites, disque, …) et les suspensions
Partie Pratique : Vérifications de sécurité
Les stagiaires, ayant maintenant leurs connaissances en poche, ont pu contrôler leurs motos avec pour ceux qui avait un doute, la possibilité de vérifier le volume sonore de leur pot d’échappement qui doit être inférieur à 96dB au régime moteur mentionné sur la carte grise de la moto.
Régime moteur sur le certificat d’immatriculation
Le Freinage, et les vérifications visuelles
De l’état des plaquettes
Du liquide de frein
Des durites
Des disques
Des leviers
Les pneumatiques, avec là aussi une vérification visuelle poussée et indispensable (usure, état). Mais aussi une recommandation sur la vérification de la pression.
Les suspensions avant et arrière, que l’on vérifie en appuyant fortement la moto. On réalisera également une vérification des joints spi des suspensions avant.
Le levier d’embrayage, dont on vérifie l’état (il doit encore avoir sa boule) son bon fonctionnement et l’état du câble
La direction
Le coupe-circuit
La béquille
Et un gros morceau : le kit chaîne
Un CPM très complet, que les stagiaires les moins expérimentés semblent avoir beaucoup apprécié, nous remercions nos moniteurs Sébastien, Maxime et Franck O qui ont parfaitement présenté le CPM.
La première séance du CPM Pilote – Commissaire a eu lieu le dimanche 15 janvier, la seconde aura lieu le samedi 11 février pour celles et ceux n’ayant pas pu venir ce dimanche.
Il s’agit d’un CPM un peu particulier, ayant pour objectif de présenter le CPM “Virage sur Piste” qui se tiendra le 11 mars à Fay-de-Bretagne. La CASIM permet à ses adhérents de venir s’entrainer à réaliser des trajectoires et d’exploiter pleinement la puissance de sa moto dans un environnement parfaitement sécurisé, permettant de dépasser les limites que nous devons suivre sur route ouverte.
Le Circuit
Ce n’est pas une journée roulage comme on peut le faire dans d’autres cadres, mais bien une séance de perfectionnement et d’entrainement afin de sécuriser votre conduite sur route.
Les contraintes règlementaires ayant évolué, la participation financière demandée aux pilotes a augmenté par rapport aux années précédente, et surtout, la CASIM ne proposera pas de deuxième journée en été : Nous vous encourageons donc à venir à cette séance (et donc à assister à la séance du 11 février si vous n’étiez pas présents à la précédente).
Le déroulement de la journée CPM Virage
L’accueil sera donné à l’extérieur de l’enceinte où ont lieu les contrôles administratifs (vérification de l’inscription, du permis de conduire et de l’assurance de la moto) et techniques (cf. ci-dessous).
C’est également à ce moment que nous demanderons aux pilotes de protéger tous les éléments pouvant se briser (feux et rétroviseurs plaque, bulle) ou de les déposer, ainsi que masquer le compteur de vitesse avec du scotch, La plaque d’immatriculation peut aussi être cachée.
Le scotch orange fait avancer les motos plus vite
Les pilotes seront affectés à un groupe, matérialisé par un sticker sur leur casque avec une lettre (A, B, C) indiquant le groupe du matin et coloré pour indiquer la série de l’après-midi, et une chasuble numérotée leur sera confiée.
Les portes du circuit seront ensuite fermées pour la journée. Seuls les participants et les organisateurs seront admis dans l’enceinte du circuit. Le paddock étant totalement sécurisé, la CASIM vous demandera de ne pas verrouiller la direction de votre moto afin de pouvoir déplacer toutes les motos en cas de nécessité.
Le matin : Ateliers
La matinée sera consacrée aux ateliers de prise en main du circuit et à l’entrainement. Le circuit est configuré en mode « apprentissage », deux groupes évoluant sur un demi circuit et le troisième réalise les exercices de freinage d’urgence ou d’évitement.
Sur les demi-circuits, le Pilote tourne en petit groupe (au maximum 3 stagiaires, sans dépassement) avec moniteur expérimenté, de manière à acquérir la trajectoire optimale tout en augmentant progressivement sa vitesse et se familiariser avec le circuit et ses règles de conduite.
Après Midi : Séries par niveau
Le circuit sera entièrement ouvert, sous l’autorité du directeur de piste et la surveillance des commissaires placés en binôme sur les cinq postes.
Plan du circuit
Pour l’après midi, les pilotes sont séparés en trois groupes de niveau :
Débutant, adapté à celles et ceux n’ayant jamais roulé sur circuit, ainsi que toutes les 125.
Intermédiaire adapté à ceux qui ont déjà fait du circuit ou pour ceux qui ont une conduite sportive et une moto suffisamment puissante
Expérimenté adapté à ceux qui sont déjà venus plusieurs fois et ont déjà roulé dans cette série
Les 3 groupes de niveau doivent être répartis avec un nombre équivalent, dans la mesure du possible. Lors des ateliers du matin, les moniteurs pourront valider ou modifier la série pré-définie l’après-midi pour les stagiaires.
L’après-midi sera découpé en trois séries de trois sessions, une session par groupe de niveau. Il y aura donc 3 sessions pour chaque groupe de niveau, 9 sessions en tout. Les groupes effectueront deux sessions de roulage, et une série en tant que commissaire, affecté à un poste (1 à 3 commissaires par poste) afin d’être “les yeux” du Directeur de piste et de signaler les incidents éventuels (une série équivaut à l’enchainement d’une session de chaque niveau, donc 1h en bord de piste, prévoyez de quoi vous hydrater et vous couvrir).
Les règles de sécurité
Drapeaux des commissaires de piste
Insertion/Sortie
Au moment de l’entrée sur le circuit (uniquement après approbation du directeur de piste), on serre du côté de l’entrée (à gauche en configuration “série”) jusqu’au milieu du premier virage.
Pour sortir du circuit : On prévient en levant le bras gauche suffisamment avant la sortie, puis on se place du côté de la sortie et on sort. En dehors de la piste, la limite maximale est approximativement de 20km/h
Comportement
Chacun roule à l’allure qui lui convient, l’important étant d’être prévisible : on conserve sa trajectoire, et on ne coupe pas les gaz brusquement.
On ne se retourne pas pour contrôler ce qui se passe derrière soi, et on ne s’arrête qu’en cas de problème majeur sur son propre véhicule, si possible hors de la trajectoire et hors de l’asphalte. En cas d’incident ou d’accident : on continue en ralentissant en respectant éventuelles les consignes signalées par les drapeaux (interdiction de dépasser, arrêt de la série…)
Tout esprit de compétition est proscrit
Et pensez bien sûr à respirer et à vous faire plaisir.
Dépassement
Une Safety Bike est présente pour le (ou les) premier tour. Les commissaires présentent alors le drapeau rouge à croix blanche, et il est interdit de dépasser.
Il est également interdit de dépasser en présence du drapeau jaune, (danger sur une section de la piste) et du drapeau rouge (arrêt de la série).
Une fois ce drapeau enlevé, les dépassements sont interdits en intérieurs de virage, sauf dans les séries “expérimenté”. Le pilote dépassant doit modifier sa trajectoire et respecter un espace latéral suffisant (au moins 1 mètre), le dépassé ne doit pas modifier sa trajectoire ni son allure.
En dehors de la piste
Il est bien sûr interdit aux piétons d’entrer sur la piste. Les commissaires seront emmenés et récupérés sur leur poste par fourgon, sauf éventuellement pour le poste 2.
En dehors du paddock (commissaires, intervenants en cas d’incidents…), le port de la chasuble est obligatoire.
On demande à tous les participants de laisser le site propre.
L’équipement obligatoire
Tous ces éléments seront vérifiés avant l’entrée dans le circuit.
Pour le Pilote
Obligatoire
Conseillé
Interdit
Blouson + pantalon moto avec protections coudes, épaules, genoux
Combinaison ou blouson + pantalon en cuir
Jean normal interdit
Bottes ou chaussures spécifiques moto en bon état
Gants moto en bon état
Minerve
Casquehomologué en bon état
Protection ventrale
Casque Jet
Dorsale homologuée intégrée au blouson (série « Débutant » et « Intermédiaire »)
Dorsale indépendante (série « Débutant » et « Intermédiaire »)
Morceau de mousse
Dorsale indépendante (série « Expérimenté »)
Airbag filaire ou électronique (toute série) Ne dispense pas de dorsale si non intégrée dans l’airbag.
Pour la Moto
Contrôle technique
Rétroviseurs
Repliés, démontés ou scotchés
Freins AV et AR
Liquide de frein clair, câbles et tringles en bon état Niveaux corrects Durites non fendillées Pas de fuite Disques en bon état, usure raisonnable Plaquettes usées symétriquement, usure raisonnable
Éléments dangereux
Pas d’élément dangereux ou de forme saillante (porte-bagages, plaques mal fixées…) Leviers de freins et d’embrayage avec jeu normal, en bon état, non saillants (boules). Repose-pieds, pédale de frein, sélecteur non pointus à leur extrémité Carter de chaîne empêchant l’engagement entre pignon et chaîne Le guidon est bouché à ses extrémités
Commandes
L’embrayage est bien réglé et en bon état La poignée d’accélérateur revient franchement, même guidon braqué à fond
Partie cycle
Les suspensions sont en bon état La transmission secondaire est en bon état, le carter de protection de la chaîne est présent Les pneus ne sont pas usés et en bon état
Béquilles
Les béquilles latérales et centrales reviennent correctement (ressort puissant)
Coupe-circuit
Le coupe-circuit fonctionne
Échappement
L’échappement est homologué, maxi 96dBn contrôle sonomètre sur place et à l’improviste
Les membres de la CASIM 44 se sont retrouvés au foyer de l’Aubinière à Sainte-Luce-sur-Loire dimanche matin pour suivre un cours de perfectionnement sur le thème de la Comportement En Cas d’Accident (CECA).
Florence et Olivier ont ouvert la séance par un rappel des chiffres de l’accidentalité en Loire-Atlantique pour le mois de décembre 2022. Ces statistiques permettent de prendre conscience des risques liés à la circulation routière et de l’importance d’être préparé à faire face à une situation d ’urgence.
En règle générale, les membres de la CASIM sont déjà sensibilisés à cette problématique mais il n’est pas inutile de rappeler les trois étapes essentielles pour secourir des victimes dans de bonnes conditions :
Protéger – Alerter – Secourir
Cette séance se concentrera sur les deux premiers points : Protéger et Alerter.
Les participants sont divisés en 4 groupes et sont chargés d’analyser quatre scenarios d’accidents différents. L’objectif est de lister toutes les actions à mener dans un ordre précis, en fonction de chaque situation, pour protéger soi-même, les autres témoins, les victimes et alerter les secours.
Les différentes situations sont matérialisées à l’aide de petites mises en scène réalisées avec des figurines. Chaque groupe inscrit les différentes étapes de l’intervention sur un tableau dans le but de présenter leur analyse aux autres groupes à tour de rôle.
La mise en commun des analyses et l’expérience personnelle de certains stagiaires permet de faire ressortir des points clés :
PROTEGER
Se protéger soi-même, en garant sa moto en dehors de la voie de circulation et en se rendant visible, entre autres avec le gilet jaune, équipement obligatoire pour chaque passager d’un véhicule. Ensuite, on peut protéger les autres, en signalant les lieux de l’accident, si possible avec de l’aide (autre automobiliste, son éventuel passager…) et, uniquement si vraiment indispensable, éloigner les victimes des zones de danger immédiat.
ALERTER
Afin de rendre l’appel aux secours le plus efficace possible, on rassemble les éléments indispensables :
La localisation précise de l’accident (Adresse ou numéro de la route sur laquelle on se trouve, ainsi que la direction) A noter que certaines applications (MY15 – 112- Liberty-rider) permettent de transmettre automatiquement les informations au service de secours.
Les circonstances de l’accident : choc entre plusieurs véhicules, collision d’un seul véhicule avec un élément fixe ou “simple” sortie de route, et bien sûr le nombre et le type de véhicules impliqués. Le nombre et l’état des victimes
Estimation des risques, que ce soit les suraccidents ou le cas échéant, les signes indiquant les matières dangereuses transportées par un camion : plaque de code de danger de couleur orange et une plaque symbole de danger, de couleur ou blanche selon le produit transporté).
Une fois tous ces renseignements en tête, on peut appeler les secours au numéro européen : le 112 (à noter tout de même l’existence du 114 utilisable par SMS, si on ne peut pas parler).
Ce numéro fonctionnera même si le téléphone est verrouillé, ou s’il ne peut pas normalement se connecter à son opérateur (absence de réseau).
L’opérateur spécialement formé vous demandera de vous présenter (nom, numéro de téléphone sur lequel vous appelez), puis vous demandera une liste d’informations nécessaires à l’analyse de la situation, avant d’envoyer une équipe d’intervention et les véhicules nécessaires aux secours. Il pourra vous guider pour effectuer d’autres actions si nécessaire.
En aucun cas vous ne devez raccrocher sans l’accord de l’opérateur en ligne !
Si vous souhaitez approfondir le sujet, cliquez sur les liens ci-dessous :