CPM Maniabilité et freinage du 30 septembre 2023

Une soixantaine de stagiaires, dont beaucoup de nouveaux, sont venus rejoindre les encadrants (moniteurs et aide-moniteurs) de la CASIM pour ce deuxième CPM de la saison, consacré à la maniabilité et au freinage.   

Le beau temps et la chaleur (un temps d’été) étaient au rendez-vous.  

La séance a commencé au Foyer de l’Aubinière pour un rappel théorique sur ces éléments très importants que sont la maniabilité et le freinage.  

Suite à la présentation, les stagiaires ont été invités à se rendre sur le site de l’AFTRAL (Sainte-Luce-sur-Loire) pour une mise en pratique. Les rotations de 20 minutes sur les 5 ateliers, doublés pour favoriser le rythme de passage (3 pour la maniabilité et 2 pour le freinage) ont permis à tous les motards de bien profiter des exercices et des conseils. 

Le Briefing 

Maniabilité à basse vitesse :   

Les points importants sont : La Position, la gestion de l’allure, la trajectoire et le travail du regard. 

  • La bonne position sur une moto est un élément fondamental de la maîtrise de la moto à basse vitesse pour assurer à la fois sensation retour d’information et contrôle de la moto. 

La position du motard sur une sa moto varie en fonction de la morphologie de chacun, du modèle de moto, du type de selle et de guidon. 

Le haut du corps doit toujours rester détendu, relâché, et permettre une bonne rotation de la tête. 

Les épaules détendues, les coudes souples, les poignets droits (pas cassés) assurent le contrôle de la direction et des gaz, sans brusquerie. 

Le bas du corps, serrégainé, en contact avec la moto, permet de ressentir l’équilibre de la moto par la fasse interne des cuisses. 

L’objectif premier est de pouvoir placer le regard là où on veut aller et de gérer les commandes en souplesse afin d’assurer en permanence l’équilibre de la machine sans avoir besoin de la regarder, ni même de la voir. 

La moto doit devenir une extension de notre corps ! 

  • En ce qui concerne la gestion de l’allure, il s’agit d’assurer en permanence une allure adaptée pour conserver l’équilibre de la moto. La vitesse étant faible, voire insuffisante, pour que l’effet gyroscopique des roues assure à lui seul l’équilibre, on devra générer de l’effet gyroscopique par l’accélérationle régime moteur, sans pour autant prendre de vitesse. 

Les trois principales commandes : l’accélérateur, sur lequel il faut toujours garder un filet dedu gaz pour maintenir la moto en équilibre. Surtout, ne jamais couper les gaz ! ; l’embrayage qui permet de réguler l’alluree la motricité en gardant une accélération constante (apprendre à gérer l’allure en débrayant légèrement sans jamais se mettre ne roue libre), et le frein arrière, qui est à manœuvrer de la pointe du pied, sans chercher à l’écraser, à le bloquer, permet de réguler l’allure. A basse vitesse, le frein arrière suffit à  ralentir, voir à arrêter la moto. Il doit devenir un réflexe alors que le frein avant est, quant à lui, banni lors des exercices de maniabilité. 

  • Pour la trajectoire, un seul principe, toujours le même, y compris à faible vitesse : entrer large en virage. Tout virage ou demi-tour doit être abordé avec une trajectoire “la plus large possible” sur l’extérieur, afin de resserrer en sortie. 
  • Le regard doit porter là où l’on veut emmener la moto, et plus précisément là où on veut faire passer la roue avant, avec une avance d’environ 2 secondes. Le regard doit se porter loin, au plus loin de notre visibilité, pour favoriser l’anticipation.  

Le Freinage  

Tout le monde sait bien sur freineractionner ses freins, mais on peut aller un peu plus loin.  

Les moniteurs présenteront les classiques :   

Principe théorique physique : L’énergie cinétique emmagasinée lors de l’accélération est dispersée lorsque l’on actionne les freins, sous forme de chaleur. 

Le calcul de la distance de réaction est la distance parcourue sans freiner durant le temps de réaction, soit 1 seconde en pleine forme (attentif, 0 alcool) qui correspond au chiffre des dizaines de la vitesses multiplié par 3. 

Le calcul de la distance d’arrêt sur route sèche est le carré du chiffre des dizaine de la vitesse (conditions optimales). 

Il faut éviter le blocage des roues, surtout si on ne dispose pas de l’ABS. Pas de questions à se poser s’il est présent sur la moto. 

Le principe du freinage “d’urgence” est d’actionner les deux freins en même temps : le freinage commencera en principe par le frein arrière pour assoir la moto, puis ajouter le frein avant, bien plus efficace, qui arretera la moto. On essaie d’obtenir un freinage dégressif : freiner d’abord un bon coupavec poigne, puis on relâche progressivement sur les derniers centimètres. Et bien sûr, on n’oublie pas de débrayer avant l’arrêt.  

La mise en pratique s’est effectuée sur 2 ateliers : un freinage appuyé (dit “d’urgence”), et un freinage de précision (arrêt dans une petite “boîte” entre 4 cônes) après un slalom. 

La journée s’est terminée vers 17h00 et c’est dans la joie et la bonne humeur que nos adhérents se sont rendus à l’assemblée générale de l’Association. 

CPM découverte du 24 septembre 2023 

La CASIM44 a fait son Cours de Perfectionnement Moto de la rentrée 2023-2024, sous ce dimanche ensoleillé sur le plateau sécurisé du CDPC de Bouguenais, notre lieu de RDV traditionnel étant occupé par une coupe du monde.

 L’association a proposé une journée complète, où les encadrants ont pu faire découvrir et redécouvrir un large éventail d’ateliers de maniabilité, ainsi qu’une sortie en groupe pour les anciens. Mais avant l’effort, le traditionnel café de bienvenue attendait les motards, pour profiter du ciel bleu et des températures agréables. 

Une arrivée différée entre les anciens stagiaires, qui ont débuté la journée par nos ateliers de maniabilité, et les nouveaux arrivants, avec une présentation de l’association en salle pour la découvrir plus en détail : sa raison d’être, ses bénévoles, ses avantages et son organisation.  

Une fois les stagiaires briefés, et les anciens bien remis en selle, une pause casse-croute dans l’herbe pour faire le plein d’énergie avant de reprendre les hostilités à 14h. 

Durant la pause, un jeu de piste est proposé pour commencer à connaitre les encadrants : des objets sont à disposition dans une boite, c’est aux stagiaires première année de retrouver à qui ils appartiennent. Un gant, un slider de botte, une montre, un briquet, c’était l’occasion pour certains d’arrêter de fumer… 

L’horloge affiche 14h, il est temps de se remettre en action. Pendant que, d’un côté, les anciens sont mis en groupes et prennent la route pour une boucle de 90 km, selon les règles CASIM, en respectant l’ordre des machines, avec un ouvreur et un fermeur encadrants, c’est au tour des nouveaux stagiaires de pratiquer la maniabilité.  

6 groupes sont formés pour être répartis sur 6 ateliers, ils vont ensuite changer toutes les 20 minutes afin de tourner sur l’ensemble des exercices. 

En premier atelier, au fond du site, un exercice à allure normale. Après s’être élancé, le motard doit slalomer autours de plots légèrement décalés jusqu’en bout de piste, effectuer un demi-tour en essayant de ne pas trop déborder, puis s’élancer à nouveau dans le sens inverse en direction d’une zone de freinage. Là, ils doivent tenter de freiner avec précision pour se stopper à l’intérieur de la zone d’arrêt. 

Les atelier 2 et 3 sont dédiés à la maniabilité à faible allure, en première vitesse. 

L’un est formé d‘un huit qu’il faut réaliser en essayant de réduire le plus possible sa trajectoire, et pour les plus à l’aide, un escargot qui force à réaliser un cercle de plus en plus petit. 

L’autre représente un slalom de plots en ligne, avec un retour en passant sur une planche pour travailler l’équilibre et le regard, avec encore une fois un niveau de difficulté supplémentaires pour les plus à l’aide, à savoir un slalom entre piquets, et en décalé. 

L’atelier 4 demande à nouveau des compétences à allure normale. Un second slalom doit être réalisé jusqu’en bout de piste, puis un demi-tour afin de s’élancer à nouveau, en direction d’une zone d’évitement cette fois. Le motard doit choisir un côté, stabiliser sa vitesse, puis passer dans le couloir d’évitement en forme de L sans toucher les plots, puis s’arrêter en sécurité dans la zone prévue. 

Après toutes ces émotions, l’atelier 5, plus calme mais pas moins fatiguant, proposait de travailler sur l’équilibre de la moto à l’arrêt, en la maintenant verticale sans béquille, par différents points de contact. La vaillante Honda Hornet a également donné de sa personne, en offrant la possibilité de travailler le relevé de moto avec le minimum d’effort et de risque après une chute.

Et pour finir en dernier exercice, de la maniabilité sans moteur, tout à la force des bras, pour s’entrainer à garer sa moto ou la déplacer dans un environnement restreint, avec possibilité pour les plus habitués d’essayer en se positionnant côté droit, ce qui semble bien plus difficile pour la plupart des motards ! 

Sur les coups de 17h, nous avons sifflé la fin de cette journée de découverte. Les stagiaires ont pu se remettre de leurs émotions, reprendre la route en ayant, nous l’espérons, progressé sur plusieurs aspects de la maitrise de leur moto, en s’étant amusé et pris du plaisir avec nous, et avec l’envie de revenir. 

Les encadrants quant à eux, ont pu partager leur expérience, tout en prenant des couleurs. 

Le prochain rendez-vous prévu le 30 septembre, afin d’aller plus en détail dans la maniabilité. 

CPM Conduite en Groupe du 3 Juin 2023

Afin de profiter de cette longue période de beau temps, les encadrants de la CASIM 44 ont proposé aux stagiaires de mettre en pratique la conduite en groupe moto, grâce à un parcours varié et ponctué de moments d’échange et de farniente. 

Le rendez-vous était donné pour les lève-tôt à 10h au foyer de l’Aubinière de Sainte-Luce-sur-Loire. Un court briefing, et l’annonce des groupes est faite. Certains sont affectés à des groupes à allure “cool”, les autres, plus à l’aise, dans des groupes à allure “normale/cool” (eh oui c’est journée farniente !). 

Pas moins de 5 groupes sont donc formés, chacun avec son ouvreur et son fermeur, gardant un œil sur l’application des consignes par les stagiaires, et pourquoi pas, parfois, rattraper une brebis égarée… 

Un fois les GPS en place, le tracé chargé, les pilotes équipés, l’ordre des différentes motos dans le groupe établi, les groupes s’élancent un à un, en direction de l’EST nantais. Un peu de circulation urbaine, puis les pelotons ont pu dérouler le parcours dans des successions de virages. Premier arrêt en fin de matinée dans un lieu calme (une fois les motos garées, méthode CASIM of course !), pour prendre le café en convivialité. C’est à la terrasse du Drai’no, au pied de l’église de Drain, dont nous avons pu contempler l’architecture depuis le parking, que nous avons pu profiter du soleil, de boissons chaudes ou rafraichissantes. 

Merci aux généreux qui ont pensé à partager divers biscuits pour calmer ceux qui pensaient déjà à sortir leur casse-croute ! 

Progressivement, les groupes repartent en direction du lieu de pause. De nouveaux virages, quelques graviers à signaler à la moto qui suit, parfois même une petite simulation de panne de la part du fermeur pour vérifier que chacun surveille bien son prochain (et mettre certain en état de stress), et que seul l’ouvreur fait demi-tour pour aller aider le malchanceux. Après s’être faufilé dans les ruelles étroites et pentues de Montrevault-sur-Èvre, c’est finalement au pied du pont de Bohardy que nous avons scrupuleusement aligné nos machines avant d’aller profiter du soleil et recharger nos batteries (avec les casse-croutes). 

Des tables pour certains, une pelouse bien entretenue pour d’autres.  

Les différents jeux emmenés par les bonnes âmes de la CASIM n’ont malheureusement pas pu être utiles par manque de temps (planning serré, même à la cool). 

Troisième départ de la journée, avec un sac à dos plus léger, mais une moto toujours autant chargée. Les aléas de GPS continuent, entre les cartes pas à jour de plus de 10 ans, les ouvreurs étourdis qui mettent leur clignotant au dernier moment et ratent presque leur intersection, et les points de passage demandant d’opérer un demi-tour pour finalement tourner à droite… l’après-midi n’est pas de tout repos. Petite pause pour attendre Philippe à l’air de la Colardiaire, se dégourdir les jambes, mais aussi pratiquer le tout terrain à moto. 

Puis c’est le dernier voyage. Un rapide passage par Clisson pour admirer son célèbre château.  

Pour finir la journée, Lucie nous a proposé un lieu atypique au milieu des vignes pour profiter de la fin d’après-midi à l’ombre avec des rafraichissements. Malgré l’arrivée poussiéreuse par la route en terre qui n’était pas du goût de tous, l’accueil à la Guinguette de la Huchette, perdue au milieu des vignes aux alentours de Pont Caffino, a été très chaleureux. 

Un bien beau décor pour célébrer le dernier CPM de l’année avant l’importante journée des visas, mais aussi les reçus du CAMABC, et toujours la bonne ambiance bienveillante de la CASIM44, avant que chacun reprenne sa route seul ou à plusieurs mais tout en sécurité.