Pour circuler dans de bonnes conditions de sécurité, nous devons être conscients des risques auxquels nous nous exposons en nous déplaçant en deux roues. Ces risques évoluent en fonction de l’environnement dans lequel nous circulons.
En toutes circonstances, nous devons prendre en compte les conditions météorologiques, être en mesure d’identifier les indices formels et informels qui nous permettront de prendre les bonnes décisions au bon moment.
Le principe de ce CPM consiste à diviser l’ensemble des stagiaires présents en petits groupes encadrés par deux moniteurs. Trois groupes sont chargés de déceler les situations à risques dans des environnements particuliers (Ville, campagne, 2×2 voies) et 5 groupes sont chargés de déceler les indices formels / informels que nous devons prendre en compte lors de nos déplacements et évaluer l’impact des conditions météorologiques sur le pilotage d’une moto.
Chaque groupe est chargé de préparer un petit compte rendu afin de partager son expérience et ses réflexions avec le reste des stagiaires lors du débriefing.
Les groupes quittent le foyer de l’Aubinière à 14h00 pour un parcours d’environ une heure adapté au sujet à traiter (Ville, campagne, 2×2 voies, etc.).
Cette sortie est mise à profit pour donner l’occasion à chaque stagiaire de prendre la tête d’un groupe à tour de rôle, sous le contrôle d’un moniteur placé juste derrière lui dans le groupe. Cette expérience permet de comprendre que la position de leader impose de raisonner en termes de « groupe » et non plus en termes d’individu lors des différentes décisions prises en pleine circulation. (Dépassement, changement de direction, arrêt en sécurité etc.)
15h30 – Débriefing
Tout le monde est de retour en salle et chaque groupe fait part de ses observations.
Toutes les observations sont mises en commun et chaque participant est invité à évoquer son expérience personnelle par des cas concrets vécus lors de la sortie ou dans son passé de motard. La synthèse des échanges permet de réaliser le fichier récapitulatif ci-dessus.
Une conclusion s’impose rapidement : Savoir maitriser sa machine ne suffit pas. Avoir les bons comportements et les bons automatismes s’acquiert également par la formation et l’expérience.
En toute circonstance il faut :
Être vigilant
Observer tout l’environnement
Adapter son regard à sa vitesse
S’assurer d’avoir été vu par les autres usagers
Imaginer les pires scénarios
En un mot : ANTICIPER !
Un bon conducteur n’est pas celui qui a de bons réflexes, mais celui qui, par son sens de l’observation n’a pas à s’en servir.
Comment s’entraîner à piloter une moto en condition d’adhérence précaire et tester les limites de stabilité de sa monture, tout en réduisant le risque de blessure et de casse en cas de chute ? La CASIM 44 propose régulièrement à ses adhérentes et adhérents des sessions “Tout Terrain” afin de répondre à la question de façon ludique et sportive. Tout comme le 18 novembre dernier, les encadrants et stagiaires (qui pour rappel sont des motards routiers, mais qui pour beaucoup n’ont pas vraiment d’expérience avec cette activité) se sont retrouvés ce samedi sur un terrain de motocross limitrophe entre la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire.
Ce lieu possède tout ce dont on a besoin : un petit parking pour les motos routières, les voitures et le camion, un local pour poser les affaires et pique-niquer, des toilettes. Mais l’essentiel est bien sûr côté piste, avec un circuit reconfigurable et de nombreuses bosses sur lesquelles sauter. Ce parcours varié permet de s’essayer à la conduite en tout-terrain.
Les 5 motos (deux 4-temps Honda et une Derbi, et les 2-temps au nombre de 2 Yamaha DT ont toute répondu présente. La Petite Honda bénéficiera d’un changement de plaquette pour bien préparer les ateliers.
La météo est humide… ce qui est (presque) une bonne nouvelle et permet d’avoir un terrain boueux à souhait. L’équipement de pluie sera bien utile pour protéger les blousons et autres jeans moto. On échappera tout de même les déluges qui ont bien marqué ce mois d’octobre.
Les stagiaires ayant répondu à l’appel n’ont pas eu besoin d’attendre longtemps qu’une moto se libère pour faire un tour, le nombre de participants limité autorisait une moto par binôme. Après une découverte du terrain, la demi-journée est séparée en deux activité : on commence par aménager le terrain en 3 petits ateliers pédagogiques :
Le premier avec quelques bosses gentillettes pour se familiariser avec la position tout terrain : Debout sur les cale-pieds, vers l’avant à la montée puis vers l’arrière à la descente
Le deuxième se concentrer sur les virages en particulier dans une ornière géante en “demi lune” : comme toujours, regarder dans la direction voulue est primordial, mais pas toujours évident tant la tentation de vérifier si les pneus ne vont pas se coincer dans une ornière.
Et enfin un atelier freinage qui consiste à s’arrêter sans bloquer les roues sur un terrain glissant. La configuration permet aux motards “routiers”, dont beaucoup ne sont pas des habitués de la discipline de se familiariser avec les particularités des motos et du terrain.
Une fois les motos et les pilotes échauffés, passons sur le grand circuit. Il propose une succession de triples obstacles, des virages serrés et deux grandes tables pour lesquelles il est essentiel de prendre un maximum d’élan tout en contrôlant bien sa trajectoire, sous peine de repartir en “marche arrière” ou de chuter et de devoir relever l’engin pendant qu’un encadrant accourt pour nous aider.
Le terrain lui-même a été rénové et certaines bosses refaites : au moins l’une d’entre elle, un peu trop neuve et pas assez tassés a été « enlevé” du circuit par sécurité, mais il en restait suffisamment pour s’amuser .
Cela aura été un moment ludique et pédagogique et une source de plaisir pour les stagiaires et les personnes ayant préparé et encadré la journée. (Mais que les absents ne s’inquiètent pas, il n’y aura pas d’exercice Tout-Terrain pour les journées Visas) On remerciera tout particulièrement Simon pour avoir amené un karcher sur place afin de pouvoir charger des motos propres dans le camion.
Ce samedi matin, c’était réveil au son du clairon, mais pas pour défiler en uniforme. En tout cas pour les encadrants de la CASIM44, puisque le rendez-vous des stagiaires n’était donné qu’à 13h30. Pour nous autres, encadrants, c’était 10h tout pile. Autrement dit aux aurores, pour le chargement du matériel, afin d’être sur les lieux à 10h30. Ou plutôt 10h29, sous peine de recevoir un appel accusateur de retard ! Moins de 10 degrés au thermomètre en partant, le réveil est dur, mais le temps est sec, et c’est le principal.
Une rapide présentation théorique des ateliers plus tard, les cônes et mètres-rubans sont distribués comme des friandises de Pâques, afin que tout se mette en place. Pendant ce temps, le désigné Picasso de la journée s’affaire à tenter de retranscrire la scène sur le tableau blanc, avec une seule couleur, il ne finira pas au Louvre celui-là…
Quelques dizaines de minutes plus tard, le plateau commence à se dessiner, il est temps de vérifier si nous avons le compas dans l’œil : en selle pour le test. La toute jeune 125 Suzuki permet à son cavalier de passer tous les exercices sans aucun effort, par contre il n’en est pas de même pour les autres montures… Après l’échec de nombreux candidats, le verdict est sans appel, il faut agrandir. On agrandit une fois, mais les trottoirs (qui les a mis là ???) commencent à nous gêner. Pas de problème, l’idée de génie : “si l’atelier pivote en diagonale il y aura plus de place !” ainsi soit-il, pivotons.
“Ah oui c’est mieux”, nous nargue Perceval sur son destrier de 14 canassons, pour les autres avec leurs paquebots, on frôle toujours les trottoirs… Et on n’a pas envie que nos chers stagiaires ne posent le regard dessus…Car on sait que là où va le regard… L’histoire se termine dans le trottoir !
La décision est difficile à prendre, on se concerte, on réfléchit 7 secondes, et on décide de déplacer l’exercice dans un lieu plus sûr. Heureusement les idées de génies ne manquent pas ce weekend ! Et puis tant qu’à faire, puisqu’il y a de la place là-bas, on n’a qu’à y mettre le deuxième atelier aussi.
La cueillette des plots étant faite, la mule blanche transporte son chargement dans une zone bien plus sèche et dégagée. En trois coups de cuillère à pot, les plots sont à nouveau semés, le plateau est donc fin prêt.
D’un côté, certains s’improvisent cascadeurs en tentant quelques figures acrobatiques , ou prennent de l’avance sur l’atelier équilibre, c’est bien de prendre de l’avance. Finalement c’est atelier “relevé d’Hornet”, toujours la même moto qui s’y colle, faut croire qu’on lui en veut…
De l’autre côté, pendant ce temps-là, le voleur de montures avait déjà piqué la moto de la moitié de l’équipe, le voilà qu’il s’enfuit avec mon fidèle destrier, en dehors des sentiers battus, sur route ouverte ! “Je reviendrai !” qu’il criait dans son casque, mais on n’entendait plus à ce moment-là que le cri strident de la vieille verte : “Je veux rentrer chez mwwwaaaaatatataaa!!!!!”.
On ne sait ni quand ni comment, mais elle a fini par revenir. Ça tombe bien, c’est l’heure de déjeuner, l’équipe se dirige donc dans un lieu bien connu de la casim44 pour manger au chaud et au sec.
12h50, oups c’est déjà l’heure d’y aller ! La cafetière est vidée de force pour assurer que tout le monde soit bien en forme pour l’après midi, et c’est à nouveau le départ pour retourner sur le plateau et effectuer le briefing moniteur.
Nous retrouvons devant le portail de l’Aftral le reste de l’équipe d’encadrants (on les avait perdus mais comme on est trop fort on les a retrouvés), apparemment on n’est pas en avance … Pas de problème tout est déjà prêt, puis ils sont tous venus en voiture ? Certains ont rejeté la faute sur une batterie moto HS, personne n’y a cru.
13h (et des cacahuètes), début du briefing encadrants, en rang devant l’œuvre d’art, pour présenter les ateliers aux derniers arrivants. Evidemment, un tableau de cette trempe ça doit rester tel que l’auteur l’a imaginé, donc forcément, la position des ateliers initialement prévue ne colle plus du tout au terrain, mais ce n’est pas grave, un petit travail cérébral et chacun sait où il est et où il va !
13h30 (moins des cacahuètes), les premiers stagiaires arrivent. Quelques encadrants surveillent de loin si la règle de parking “façon Casim” est respectée. Bingo ! Quelques secondes plus tard les foudres des moniteurs s’abattent sur un stagiaire !! “Ce n’est pas bien… mais on ne dira rien aux autres 😉 “.
Quelques cacahuètes plus tard, une ribambelle de stagiaires se présente, et tous ne font pas l’effort.
“C’est plus sécurisant de descendre pour pousser une marche arrière” qu’on lui dit.
“Je ne l’ai jamais faite tomber encore.” qu’il nous répond à côté de sa belle Triumph. L’histoire ne raconte pas que ça lui aura porté la poisse et qu’il la baptisera d’un baiser du bitume ce jour-là. Ah si elle le raconte, oups. Ça fait penser à l’histoire d’un gars qui voulait se débarrasser de sa Triumph, et qui a réussi, mais c’est une autre histoire.
Les motos en tout genre défilent, des bleues, des rouges, des rayées ? Tant qu’il y a la passion, on n’est pas regardant. “Mon frein arrière est mal réglé !”. Mince ce n’est pas top mais ça se règle. “J’ai que 58cv c’est trop mou!” y’a mieux mais y’a pire. “Ma moto m’affiche 70km/h en fond de 5 !”, ah là c’est intéressant !
Pas le temps de lancer un CPM mécanique, 13h30, c’est l’heure de commencer le CPM du jour. Un coup de sifflet strict de notre gendarmette et tout le monde se rassemble une nouvelle fois devant la toile de maitre (sauf deux/trois réfractaires à l’autorité, ils viendront de leur plein gré).
“Les règles sont simples : tuer ou se faire tuer. Mince mauvais scénario, on recommence.”
C’est parti pour la répartition des stagiaires en groupes, d’un côté les rookies (à ne pas confondre avec Roucky le chien) qui débutent et vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé au sein de l’atelier “intelligemment” baptisé “Le bac à sable”. Pour les autres, autre ambiance. Il fallait lors de l’inscription, choisir son niveau selon “l’échelle des pilotes”. Le débat est encore ouvert quant au palmares à prendre en compte , l’important était de se rappeler son choix lors de l’inscription : Zarco (intermédiaire) ou Bagnaïa (expert) (tant pis pour nos préférés, on aurait aimé Rossi, ou Coluche).
Les premiers à s’équiper sont les rookies, qui profitent de l’espace sur le parking pour travailler les bases : position sur la moto, regard, point de patinage. Des classiques, mais qui est toujours bon de revoir et de maitriser.
Pour les pilotes plus confiants, la répartition se fait sur 4 ateliers.
Un premier, simple mais toujours aussi important : Le freinage. Sur une piste propre et large de 100m de long (un peu plus pour les Guzzi), les motos vont pouvoir s’élancer une à une pour effectuer leur plus beau freinage. “Freiner c’est pour les lâches” raconte une célèbre BD, oui mais c’est aussi pour ceux qui restent en vie ! L’objectif ici est de s’habituer à la puissance du freinage, et à déclencher l’ABS lorsque la moto en est équipée. Y’en a qui ont essayé de le déclencher sans qu’il soit présent, ils ont eu des problèmes, mais c’est encore une fois une autre histoire.
Non loin de là, un second atelier de maniabilité cette fois ci, encore un classique du genre, mais pas pour autant facile : l’escargot. L’idée est d’entrer dans la zone par l’étroite porte et de dessiner un beau cercle sans faire tomber les plots, puis ressortir par une seconde porte. La propriétaire des lieux garde un œil sur les stagiaires qui lui rendent visite, on ne dit pas s’il faut la regarder droit dans les yeux ou éviter son regard, il fallait être là pour vivre l’expérience.
A proximité de cette spirale infernale se trouvait l’atelier suivant, baptisé le trèfle. Cette fois encore, la maniabilité est l’objectif principal, mais on y ajoute cette fois un peu d’orientation, les encadrants organisent donc une reconnaissance du parcours.
Dans le principe : un plot central et 4 plots à chaque extrémité, le but est d’enchainer des 8 entre le plot central et les plots latéraux. Un bel enchainement de virage de chaque côté à faible allure, pour ceux qui arrivent à boucler les 4 feuilles du trèfle.
Pour finir, un dernier atelier de maniabilité mais sur la longueur : un doublé de slalom. Pas de neige ni de bosses, il n’empêche que ça a pu donner chaud après une après-midi d’effort. D’une part, un alignement de plots, terminé par un grand cône dont on peut faire le tour afin de revenir sur ses pas, en essayant de rester entre les lignes si possible. De l’autre, dans le sens opposé, un enchainement de plots mais décalés. Il faut lutter contre la gravité pour pouvoir les passer tous sans partir en orbite !
Les grand guidons et autre 125cc sont avantagés ici, les rayons de braquage de sportives ne sont pas les bienvenus ! Enfin si mais leurs pilotes vont en baver. Pour finir l’exercice, deux portes pour se remettre dans l’axe et une planche sur laquelle les deux roues (je dis bien les deux roues) doivent passer. On s’imagine bien tentant d’éviter quelques vélos et trottinettes puis se retrouver coincé entre deux files d’automobiles en ville n’est-ce pas ?
16h30, la journée touche à sa fin. Les stagiaires ont tout donné pour faire plaisir à leurs encadrants, il est donc temps de s’arrêter pour un débrief avant de rompre les rangs.
Un dernier coup de sifflet autours de la “croute” et tout le monde se dit au revoir, rangement du matériel pour les uns, l’appréhension (ou l’excitation) d’un weekend boueux le samedi suivant en tête pour les autres.
Cette histoire est tirée de faits réels, certaines scènes ont été romancées. Toute ressemblance avec des personnes connues est assumée.
Aucun animal à moteur n’a été maltraité pendant le tournage.